Les régions ultrapériphériques de l'Union européenne (RUP) se sont montrées satisfaites du changement de stratégie de l'UE, lors de la dernière journée de la XIVe Conférence de leurs présidents, qui s'est achevée mercredi à Cayenne en Guyane.
Paulo Rivero Bauté, président de la région autonome des îles Canaries, en a pris la présidence pour un an.Il a salué la nouvelle stratégie de la Commission européenne faisant des RUP "un atout pour l'Europe", ainsi que le "renforcement de l'esprit de collaboration et de dialogue exprimé" par celle-ci.
Danita Hübner, commissaire européenne chargée de la politique régionale, invitée à participer à la session partenariale, a déclaré : "l'Europe ne peut pas se passer des atouts de ces régions", dans "un monde qui change et qui est moins centré sur l'Ouest", reprenant une récente communication de la
commission.
Pour Antoine Karam, président de la région Guyane, satisfait de "la qualité de la relation" avec la Commission européenne, "adaptabilité et souplesse sont
nécessaires" pour l'avenir des RUP.
"Je ne prône pas la révolution permanente, mais l'évolution permanente obligatoire", a ajouté Alfred Marie-Jeanne, président de la région Martinique, qui a salué le rôle "important" de Danita Hübner dans cette évolution.
Rodrigo Olivereira, président de la région autonome des Açores, a noté "un changement de discours", tout en relevant que "dans la pratique, les normes approuvées vont quelques fois à l'encontre de ce discours".La Commission européenne reconnaît sept régions ultrapériphériques : les
quatre régions monodépartementales françaises d'Outre-mer, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion, les régions autonomes des Açores et de Madère (Portugal) et la région autonome des Canaries (Espagne).
Elles se définissent par leurs positions géographiques éloignées du continent européen et leurs spécificités induites par cet éloignement.