Une mission sénatoriale s’est rendue, en juin dernier, dans ces quatre départements et a notamment conclu, dans son rapport, à l’inadaptation de nombre de dispositifs de droit commun à leurs réalités particulières.
Quant aux Etats généraux lancés au mois d’avril, ils ont abouti, à l’issue du Conseil interministériel de novembre, à l’annonce par le président de la République d’un ensemble de mesures ; des mesures qu’il a lui-même présentées comme devant contribuer à prendre en compte la demande essentielle qu’il a perçue dans les propositions recueillies : celle d’une « relation rénovée » entre l’Etat et les collectivités d’outre mer.
Beaucoup de ces propositions sont malheureusement encore en attente des moyens financiers ou des dispositions législatives ou réglementaires permettant leur mise en oeuvre effective.
La situation ne cesse, en attendant, de se dégrader.
En Martinique, plusieurs centaines d’entreprises font l’objet de procédures de redressement ou de liquidation.
Le travail précaire se développe. La courbe du chômage est repartie à la hausse.
A cela s’ajoutent les difficultés croissantes que connaissent nos collectivités locales, confrontées à l’effet ciseau résultant de la baisse de leurs ressources, d’une part, de l’augmentation des besoins à satisfaire, d’autre part.
Cette situation est commune à la plupart des collectivités territoriales. Mais elle entraîne des conséquences autrement plus préjudiciables outre mer, où ces collectivités jouent un rôle beaucoup plus important de soutien à l’activité économique et d’amortisseur social.
C’est, bien sûr, le cas du Conseil général qui a réussi, malgré tout, à maintenir un certain niveau d’investissement pour contribuer à l’équipement de la Martinique. C’est ce qu’est venu récemment illustrer l’achèvement de l’important ouvrage nécessaire à la réouverture de la route de Deux-Choux à Fonds-Saint-Denis.
Il a également poursuivi sa politique de solidarité et d’égalité des chances, ce qui s’est, par exemple, traduit, cette année, par la mise en service des locaux de la Maison départementale des personnes handicapées.
L’année 2009 a également été marquée par la réunion du Congrès des élus départementaux et régionaux au mois de juin. Cette réunion a confirmé les orientations arrêtées lors de la séance de décembre 2008.
Le président de la République, prenant en compte les propositions émanant d’une très large majorité d’élus, a décidé de consulter les électeurs martiniquais sur l’opportunité de transformer la Martinique en collectivité d’outre mer régie par l’article 74 de la Constitution. En cas de réponse négative, il a prévu une seconde consultation, le 24 janvier, portant seulement sur la création d’une collectivité unique se substituant à la Région et au Département.
Le débat en cours – chez nous comme en Guyane – doit donc nous permettre d’effectuer un choix essentiel : celui du mode de relation le plus pertinent qu’il convient, aujourd’hui, à notre collectivité martiniquaise d’entretenir avec l’Etat, au sein de la République. Une question déjà posée à l’occasion d’événements dont nous commémorons à l’heure actuelle le cinquantenaire. Les événements de décembre 59.
Au moment où l’année 2009 s’achève, je ne peux manquer d’évoquer, par ailleurs, ce qu’elle a pu comporter de marquant sur le plan international.
Deux événements me semblent, à ce titre, devoir particulièrement retenir notre attention.
Le premier, c’est le Prix Nobel de la paix décerné au président OBAMA, pour soutenir une action diplomatique qui porte la promesse d’une nouvelle ère dans les relations internationales.
Mes Cher(e)s Compatriotes,
Nous vivons les dernières heures d’une année qui, pour la Martinique, aura été particulièrement difficile.
Elle a débuté par un mouvement social d’une ampleur exceptionnelle empreint d’une forte dimension sociétale ; un mouvement qui aura joué le rôle de révélateur de l’acuité du mal-développement et du mal-être dont nous souffrons et, en même temps, donné la mesure de l’aspiration au changement d’une majorité d’entre nous.
Ce mouvement – tout comme ceux qu’ont connus la Guadeloupe, la Guyane et, dans une moindre mesure, la Réunion – a contribué à une certaine prise de conscience, au sommet de l’Etat, de la gravité de la situation qui prévaut dans les Départements d’outre mer. Situation sur laquelle nombre d’élus d’outre mer n’avaient pourtant cessé, depuis plusieurs années, d’attirer l’attention.
Une mission sénatoriale s’est rendue, en juin dernier, dans ces quatre départements et a notamment conclu, dans son rapport, à l’inadaptation de nombre de dispositifs de droit commun à leurs réalités particulières.
Quant aux Etats généraux lancés au mois d’avril, ils ont abouti, à l’issue du Conseil interministériel de novembre, à l’annonce par le président de la République d’un ensemble de mesures ; des mesures qu’il a lui-même présentées comme devant contribuer à prendre en compte la demande essentielle qu’il a perçue dans les propositions recueillies : celle d’une « relation rénovée » entre l’Etat et les collectivités d’outre mer.
Beaucoup de ces propositions sont malheureusement encore en attente des moyens financiers ou des dispositions législatives ou réglementaires permettant leur mise en oeuvre effective.
La situation ne cesse, en attendant, de se dégrader.
En Martinique, plusieurs centaines d’entreprises font l’objet de procédures de redressement ou de liquidation.
Le travail précaire se développe. La courbe du chômage est repartie à la hausse.
A cela s’ajoutent les difficultés croissantes que connaissent nos collectivités locales, confrontées à l’effet ciseau résultant de la baisse de leurs ressources, d’une part, de l’augmentation des besoins à satisfaire, d’autre part.
Cette situation est commune à la plupart des collectivités territoriales. Mais elle entraîne des conséquences autrement plus préjudiciables outre mer, où ces collectivités jouent un rôle beaucoup plus important de soutien à l’activité économique et d’amortisseur social.
C’est, bien sûr, le cas du Conseil général qui a réussi, malgré tout, à maintenir un certain niveau d’investissement pour contribuer à l’équipement de la Martinique. C’est ce qu’est venu récemment illustrer l’achèvement de l’important ouvrage nécessaire à la réouverture de la route de Deux-Choux à Fonds-Saint-Denis.
Il a également poursuivi sa politique de solidarité et d’égalité des chances, ce qui s’est, par exemple, traduit, cette année, par la mise en service des locaux de la Maison départementale des personnes handicapées.
L’année 2009 a également été marquée par la réunion du Congrès des élus départementaux et régionaux au mois de juin. Cette réunion a confirmé les orientations arrêtées lors de la séance de décembre 2008.
Le président de la République, prenant en compte les propositions émanant d’une très large majorité d’élus, a décidé de consulter les électeurs martiniquais sur l’opportunité de transformer la Martinique en collectivité d’outre mer régie par l’article 74 de la Constitution. En cas de réponse négative, il a prévu une seconde consultation, le 24 janvier, portant seulement sur la création d’une collectivité unique se substituant à la Région et au Département.
Le débat en cours – chez nous comme en Guyane – doit donc nous permettre d’effectuer un choix essentiel : celui du mode de relation le plus pertinent qu’il convient, aujourd’hui, à notre collectivité martiniquaise d’entretenir avec l’Etat, au sein de la République. Une question déjà posée à l’occasion d’événements dont nous commémorons à l’heure actuelle le cinquantenaire. Les événements de décembre 59.
Au moment où l’année 2009 s’achève, je ne peux manquer d’évoquer, par ailleurs, ce qu’elle a pu comporter de marquant sur le plan international.
Deux événements me semblent, à ce titre, devoir particulièrement retenir notre attention.
Le premier, c’est le Prix Nobel de la paix décerné au président OBAMA, pour soutenir une action diplomatique qui porte la promesse d’une nouvelle ère dans les relations internationales.
Le deuxième, c’est l’échec du récent sommet de Copenhague qui confirme tout le chemin qui reste à parcourir pour voir l’émergence de nouveaux modes de développement plus respectueux de l’environnement.
2009 a vu, en outre, se poursuivre une crise financière et économique qui a continué de faire de plus en plus de victimes. Les inégalités entre pays riches et pays pauvres se sont encore creusées. Des conflits toujours aussi nombreux ont continué de semer chez bien des peuples un interminable lot de souffrances.
Mes Cher (e)s Compatriotes,
Que de raisons de souhaiter que l’année 2010 soit porteuse de véritables perspectives de changement !
Que de raisons, surtout, pour chacun de nous, de contribuer à faire changer les choses ; en sachant que, pour cela, il ne s’agit pas de s’en remettre simplement aux souhaits, mais de prendre le parti d’agir.
Pour ce qui nous concerne, 2010 sera une année où nous aurons à effectuer des choix importants pour l’avenir de la Martinique.
Je formule donc le voeu que nous ayons tous à cœur de participer au débat en cours ; d’en saisir tous les enjeux, avec pour seule ambition, au moment de se prononcer, de contribuer à assurer les meilleures chances d’épanouissement pour la Martinique.
En m’adressant à chacune et à chacun d’entre vous, je veux aussi vous formuler des vœux plus personnels de santé, de réussite dans vos projets et de bonheur ; avec une pensée toute particulière pour ceux qui sont confrontés à la solitude, à la souffrance physique et à la souffrance morale.
A chacune et à chacun, je souhaite une bonne et heureuse année 2010 !