Martiniquaises, Martiniquais.
L’année 2007 fut une année particulièrement mouvementée et angoissante dans bien des domaines.
Point n’est besoin d’un inventaire des évènements pour s’en convaincre.
J’ai retenu un petit nombre d’entre eux, parmi ceux qui ont les plus marqué.
►En premier lieu, c’est la conférence de presse savamment organisée à Paris qui « révélait » que notre île flottait pratiquement dans un bain toxique de chloredécone. C’était une nouvelle belle pomme de discorde entre nous, car la nocivité de ce pesticide interdit était connue. Jusqu’à présent d’ailleurs, nous ne connaissons pas tous ses méfaits et ses dégâts collatéraux.
►En deuxième lieu, c’est le passage fracassant le 17 août de l’ouragan DEAN avec sa longue traîne de désastres.
►En troisième lieu, c’est le fort tremblement de terre du 29 novembre. On l’a échappé belle. Car l’épicentre du séisme se situait à plus de 150 km de profondeur.
Notre panique grimpa au summum de l’échelle de la peur.
Malgré cet amoncellement d’épreuves, la vie doit reprendre et elle reprend petit à petit le dessus.
Pas question de déserter.
Car nous ne sommes pas les seuls au monde à être sous la menace de tels fléaux.
Pas question de déserter.
Pas lanmò brigo ka ranjé zafè solda.
Il faut de plus en plus intégrer la gestion du risque à l’école de façon pertinente.
Nul n’ignore d’ailleurs que le Conseil Régional a pris les devants en s’investissant à fond dans le parasismique.
►En quatrième lieu c’est le pari lancé sur l’avenir. C’est tout le sens du vote émis le 18 décembre. Ce jour-là les élus des deux assemblées ont adopté à l’unanimité des présents, représentant plus de 86% des voix, la synthèse de l’Agenda 21 et du Schéma Martiniquais de Développement Economique.
Les compétences du pays ont été mobilisées pour l’élaboration de ces projets qui seront remis par Claude LISE et moi-même au premier ministre français François FILLON lors de sa venue en Martinique le 5 janvier 2008.
Martiniquaises, Martiniquais.
Dans un pays vulnérable la solidarité agissante doit être la meilleure action.
Elle doit être le liant qui nous unit au-delà de nos divergences et du calcul mesquin.
C’est ainsi que l’emploi créé ne doit pas systématiquement nous échapper. Il faut qu’il y ait des retombées positives pour notre jeunesse.
En cette matière, l’Etat et les entreprises doivent donner l’exemple le plus large qui soit. C’est l’occasion de m’adresser à vous Jeunes de mon pays. Les difficultés san manman, que certains d’entre vous ont à surmonter, sont bien réelles.
On peut comprendre le ras-le-bol.
On peut comprendre le trop plein d’amertume.
On peut comprendre le découragement.
Sont-ce là des raisons suffisantes pour tomber dans le gouffre de la drogue et de la violence assassine.
Ceux qui empruntent ces chemins-là se damnent assurément et sont autant de forces en moins pour faire avancer la cause du pays.
Je rappelle :
- Que malgré sa furie, l’ouragan DEAN n’a pas tué,
- Que malgré son impressionnante secousse, la tranblad de la terre n’a pas tué.
Dans un monde toujours plein de ruse et de rudesse, prêt à nous laminer, nous Tous Martiniquais avons le devoir impérieux d’être compétents pour défendre nos valeurs et tenir hissé l’emblème de la Martinique.
Tels sont mes vœux ardents.
Ils vont à nos visiteurs du moment.
Ils vont à celles et ceux qui ont élu domicile ici et qui ont fait choix d’être utiles à la Martinique.
Martiniquaises, Martiniquais,
Meilleure Année 2008
Pour une Martinique
Toujours plus compétente
Toujours plus combative
Toujours plus solidaire
Solidaire
Pou pa kité sa ki dèyè rété toujou dèyè.
Alfred MARIE-JEANNE
Président
Conseil Régional de Martinique