ÉDIFIANT !!!! Pour celles et ceux qui s’intéressent à la façon dont le drame de l’esclavage est pris en compte officiellement aujourd’hui en #France, il faut lire ce courrier envoyé par Myriam #Cottias à Manuel #Valls.
L’historienne martiniquaise était jusqu’ici la présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (#CNMHE).
Mais, contre toute attente, son mandat n’a pas été renouvelé par le chef du gouvernement.
Voici ce qu’elle en dit dans ce courrier co-signé par la majorité des membres du Comité, eux aussi virés:
Antonio de Almeida Mendes, François Durpaire, Annie Fitte-Duval, Jean-Claude Judith de Salins, Josy Roten et Maboula Soumahoro.
« Alors que la mission que vous aviez confiée au CNMHE se termine, nous vous prions, très cordialement, de noter que nous n’avons pas eu le plaisir d’échanger directement avec vous.
Le rendez-vous que la présidente du Comité avait sollicité n’a jamais été obtenu.
La mémoire de l’#esclavage est une question sérieuse. Elle mérite morale, éthique, refus de la violence, respect de la parole des uns et des autres et non pratiques de terreur. Elle ne doit pas servir de marchepied pour le pouvoir.
Elle ne doit pas être un argument électoraliste de séparation communautaire.
La gauche doit garantir ces exigences sans ajouter au délitement de la société française car ainsi que vous le disiez le 10 mai 2014 : « l’histoire de l’esclavage est inscrite dans la chair de la Nation » .
Aussi, souhaitons-nous que vous tiriez des conclusions qui s’imposent. Notre mandat est achevé (cela a été confirmé par un SMS de Madame la ministre des Outremer!) et nous tirons fierté de nos résultats.
Le travail du Comité a représenté beaucoup d’engagement et d’investissement mais aussi de luttes contre l’adversité, le dénigrement et la calomnie, émanant de certains membres du CNMHE, en minorité.
Trois à vrai dire : Emmanuel Gordien, Philippe Pichot et Frédéric Régent ?
Nous voulons maintenant les porter à votre attention car nous sommes scandalisés de voir que ces trois membres sont pressentis pour être renouvelées dans leur mandat. Nous l’interprétons comme une attitude de mépris vis-à-vis de nos actions car ces personnes n’ont œuvré au sien du CNMHE que pour leurs propres intérêts. Elles ont manifesté leur opposition à la plupart des actions (que vous trouverez en annexe à ce courrier) qui ont été menées y compris le concours pédagogique national « la Flamme de l’Égalité » et le projet qui nous semble indispensable, à savoir la « Fondation pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage ».
Plus encore, ces personnes ont violenté par la parole le doyen de notre groupe, la secrétaire-générale ; ont cherché régulièrement par la violence de leur ton et de leur propos à intimider tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec elles, c’est-à-dire la majorité des membres du CNMHE ; elles ont eu des manœuvres de dénigrement souterrain en permanence ; l’un d’entre eux a regretté que la loi Christiane Taubira ne s’intéresse pas « aux Blancs qui ont été mis en esclavage » Nous le prenons comme un affront pour notre travail et comme un mépris pour l’Outre-mer et vous demandons d’y remédier.
Nous pensons qu’il en va de la dignité que la Gauche doit à l’histoire et à la mémoire de l’esclavage et aux valeurs de la république. Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de croire en l’expression de notre considération »