Lettre adressée à François #Hollande, remise au Préfet de #Guadeloupe suite aux Rencontres Caribéennes sur les Réparations…
Guadeloupe le 10 février 2014
M. Jean-Paul Quiko (Président du C.N.G.R.)
M. Garcin Malsa (,Président du C.N.M.R.)
M. Benoit BECHET (Président du M.I.R Guyane)
à
Madame Marcelle Pierrot
Préfète de la Guadeloupe
PRÉFECTURE
97100 BASSE-TERRE
Objet : Demande de Réparations
Madame le Préfet,
A l’issue des Rencontres Caribéennes sur les Réparations qui se sont tenues les 8 et 9 février 2014 au Lamentin (Guadeloupe) en présence de plusieurs centaines de Guadeloupéens et avec la participation active de représentants de la #Dominique, de Barbade, de Trinidad, de la Jamaïque, d’Haïti, du Brésil, des USA, de la #Guyane et de la #Martinique, une RÉSOLUTION finale a été adoptée qui stipule entre-autres- l’exigence de Réparations des puissances européennes -dont la France-comptables des crimes de Déportation envers des millions d’Africains, d’Esclavage et de Colonisation.
Les RÉPARATIONS morales, politiques, matérielles et financières ayant été définies par les Afro-descendants comme étant une exigence non négociable- et ne dépendant donc pas du bon vouloir de tel ou tel dirigeant européen- nous vous demandons, Madame PIERROT, en votre qualité de représentante de l’État français en Guadeloupe, Nation sans provisoirement État, de transmettre au Président Socialiste de la France, Mr François Hollande, la présente par laquelle nous demandons l’ouverture de négociations pour envisager les modalités concrètes de mise en place de ces Réparations.
Nous exigeons en préalable des excuses officielles de la France, exprimées par son Président actuel au titre des souffrances insondables, de la déshumanisation et des humiliations imposées des siècles durant à nos ancêtres et aïeux réduits à la condition d’esclaves et de biens meubles par le CODE NOIR. Nous exigeons bien entendu l’abrogation du CODE NOIR !
Nous affirmons que la revendication de Réparations au titre de la Déportation, de l’Esclavage et de la Colonisation revêt la même légitimité que celle exprimée alors par les descendants des victimes de la SHOA, et que celle-ci est exigée au nom de notre génération d’Hommes et de femmes afro-descendants en situation de mal développement, au nom de nos ancêtres dont nous défendons l’Humanité, l’Honneur et la Mémoire, et au nom de nos enfants dont l’avenir en dépend.
Pour le Comité National Guadeloupéen des Réparations
Pour le Comité National Martiniquais de Réparations
Pour le Mouvement International des Réparations (Guyane) »