Monsieur le Préfet de Martinique,
pour la énième fois, vous me permettez de signaler que le mot BÉKÉ n’est pas un signifiant racial. Béké veut dire propriétaire d’esclaves. Aussi, un béké peut être noir, blanc, dalmatien, ou panda.
D’ailleurs l’esclave Furcy, cafre malabar, qui a vécu à l’île Bourbon (île de La Réunion) et a fait un procès à votre pays la France durant 27 ans, a eu deux esclaves quand il a été vivre sa nouvelle vie de libre à l’île Maurice.
Ce que vous définissez comme des appels à la haine ne sont que le résultat du durable déséquilibre sociétal dont souffre l’île chère à Émia Eriasec. Vous ne pouviez Mr Bouvier nier que la seule spécificité de ce territoire c’est cette bwanalisation qui banalise le fait colonial qui confond malicieusement doigts et droits.
Vous avez reçu il y a quelques temps un message WhatsApp d’un ex communiste, ex locataire du 118*, qui vous demandait de mettre hors d’état de nuire les membres du RPPRAC qui luttent contre la vie chère. Un communiste. C’est presque drôle.
Vous voyez…le vivre ensemble que vous prônez naïvement n’est pas évident.
Récemment j’ai vu passer un message …diffusé par le groupe WhatsApp intitulé ENSEMBLE, REBÂTIR !
Trois crevards à la tête du Rpprac.
Ce qui me laisse perplexe, c’est que beaucoup sont passionnés et aveuglés.
On peut être pour la lutte contre la vie chère et reconnaitre des incohérences et souligner les mauvais choix stratégiques du Rpprac, mais encore faudrait-il pouvoir s’extraire de l’avis de masse pour pouvoir penser par soi-même.
Mais comme ils sont dans une secte de bras cassés inactifs pour la plupart, avec beaucoup de personnes de la classe populaire, au chômage, au RSA ou avec de faibles revenus, ils n’ont pas toujours les outils intellectuels pour décrypter ce qui s’apparente à de simples détails.
Il serait intéressant de faire une étude sur le parcours, des uns et des autres suiveurs, pour s’apercevoir que ce ne sont pas les meilleurs stylos de la trousse, ni les plus diplômés qui soutiennent ce mouvement empreint d’incohérences.
Les mêmes qui te disent que les politiciens gagnent de l’argent pour ne rien foutre et voyager en business pour aller à Paris…sont les mêmes qui vont trouver normal le fait que les trois membres du Rpprac voyagent en Business pour aller à Paris, pour porter parait-il une demande d’autonomie auprès des institutions.
À peine arrivée dans l’Hexagone, le jour même, ils filent dans le restautant Pedra Alta sous les Champs-Élysées.
Ce qui est lourd de symbole !
Le R et ses deux acolytes sont passés en 24h de Sainte-Thérèse aux Champs-Élysées.
Vous expliquez au peuple que vous partez à Paris dans le cadre de la lutte contre la vie chère en Martinique, et vu le contexte ici, vu les restaurants en berne et les nombreux Martiniquais qui galèrent depuis le début de ce mouvement, c’est totalement irrespectueux de montrer que vous êtes en train de vous gaver dans ce restaurant à Paris.
Cela s’appelle avoir de la pudeur et du respect pour vos compatriotes.
Ce sont des erreurs qu’Elie Domota ne commettrait pas, mais en évoquant son nom, on parle d’un militant, d’un syndicaliste, ce qui est loin d’être comparable à ces trois clochards populistes.
Mais il y a des gens qui arrivent à trouver normal de voyager en Business puis d’aller sous les Champs-Élysées de la mère patrie, quand des entreprises en Martinique ont fait faillite et quand 1500 Martiniquais sont au chômage à cause de ces trois opportunistes banlieusards parisiens.
On se doit d’avoir de la retenue, de la pudeur et surtout de la cohérence !!!
Mais certains agissent comme s’ils étaient des fidèles d’une secte:
Tou sa yo fè bon 🤐 !!
Alors qu’on peut être pour la cause et reconnaitre que ce n’est pas normal.
En fait que gagne t-on a être de mauvaise foi ?
Qui est contre l’idée de voir baisser les prix.
Et ces deux épisodes résument encore plus les raisons de la non-adhésion sur les méthodes de l’écrasante majorité.
On remplace les protagonistes du jour par Beatrice Bellay, Jiovanny William ou Catherine Conconne ou Serge Letchimy ou enfin J-Philippe Nilor ou Marcellin Nadeau en train de voyager en Business et en train de se gaver dans un restaurant en pleine action politique contre la vie chère, et j’imagine le tollé que cela aurait occasionné ici.
Je ne remercierai jamais assez mes parents qui m’ont donné cette education de ne jamais être un fanatique, de savoir aussi bien encourager que condamner…
Yo sé di an bann bèf, tou sa le R fè i bon !
Boug la ka kouyonnen zot !
Plus c’est gros, plus ça passe !
Voila ce que ça donne quand trois crevards au chômage s’autoproclament leaders de la Martinique !
Un crevard va bouffer dans toutes les mains, et quand en plus l’un d’entre eux a passé sa vie à faire du traffic, à gagner de l’argent par le biais d’intimidation, violences ou banditisme, en bon manipulateur, ne soyez pas étonné que pour un plat de lentilles il pourra vendre la Martinique.
Ces gens aspirent à vivre ce que ceux qui bossent dur parviennent à obtenir par la sueur de leur front.
À la moindre occasion, ils vous démontrent qu’ils passent de Ti Sonson au chômage, à Stéphanie ou Mathieu, des fonctionnaires ou des salariés du privé avec un salaire moyen de 2000 à 3000€.
Ce mouvement n’est rien d’autre qu’une lutte des classes, dans laquelle les galériens veulent dépouiller ceux qui gagnent leur vie en travaillant sainement et durement.
Ils sont passés de l’anonymat à des personnages publics, et ils ont l’air de bien aimer cette vie tout en privant les Martiniquais de bien-être.
Quand vous scrutez les réseaux sociaux, regardez bien le profil des plus fanatiques d’entre eux : Des crevards de la république !!
Donald Le Robertin (un enculé lâche qui se lâche)
Monsieur le Préfet, j’imagine que vos services de renseignements vous ont informé sur ce message qui circule. Aussi, je n’ai pas vu passer de communiqué pour dénoncer ce mépris de classe qui pose ses valises durablement en Martinique.
Trois crevards à la tête du Rpprac. TROIS CREVARDS. Le mot CREVARD ne vous dérange pas ? Le mépris métissé qu’il véhicule ne vous dérange pas ? Il ne pose pas de problème au VIVRE ENSEMBLE factice ?
Monsieur le Préfet…donnez nous un Préfet. En bon dard et en tout cas car la Martinique est en proie une gastro-entérite sans précédent. Eh oui on est dans la merde. Putain…Pétain…comment peut-on ?
gilles dégras