Monsieur le Président de la République,
C’est avec un grand embarras, une honte ineffable, que je viens solliciter, par cette lettre ouverte, en pleine pandémie liée à la covid-19, votre sens de l’intérêt général, votre défense des intérêts de la République. Je me doute que vous avez bien des choses importantes à faire, mais à l’heure où toute la France se sacrifie, est confinée, contrainte dans ses libertés, d’entreprendre et de se mouvoir, il me semble indispensable que les élus soient, collectivement et individuellement exemplaires.
Or, un élu français originaire de la Martinique, ce territoire qui a vu naître Aimé Césaire affiche, depuis de nombreuses années, une déviance dans ses pratiques et comportements.
Il s’agit de l’ancien-Maire, ancien Président du Conseil régional et actuel député Serge LETCHIMY.
D’emplois fictifs, à recrutement familiaux ou péri-familiaux, des élus de ses majorités municipales, régionales, communautaires, il a organisé, avec son clan, une véritable machine dont l’unique objectif est: SE SERVIR!
Se servir, c’est bien ce qu’il sait faire de mieux. Ainsi, dans une totale illégalité qui avait été signalée dans un rapport de la Chambre Régionale des Comptes, il a décidé, avec le soutien du maire de Fort-de-France, Didier LAGUERRE, de se faire réintégrer en tant qu’agent actif de la collectivité pour pouvoir percevoir une indemnité de départ indue!
Il estime n’avoir pas perçu cette indemnité puisqu’elle aurait servi, dit-il à financer des annuités, dues par la ville au titre de cotisations retraites à la CNRACL.
Ce jeu d’écriture n’EXISTE PAS dans la comptabilité publique! IL MENT ! Ce qui est du par la collectivité en tant qu’employeur ne peut être versé par un salarié, fonctionnaire de cette collectivité! Mais quand ce salarié n’est plus salarié, le procédé est aussi caduque que touché de NULLITÉ!
« De manière plus générale, l’exercice de fonctions publiques non électives est incompatible avec l’exercice du mandat parlementaire. Tout au plus, peuvent-ils continuer d’exercer certaines fonctions dans l’enseignement supérieur.La loi organique n° 2013-906 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique a modifié le régime statutaire des fonctionnaires élus parlementaires ; alors que jusqu’à présent, ils étaient immédiatement placés en situation de détachement, et bénéficiaient ainsi des règles d’avancement, ils doivent désormais être placés en position de disponibilité. »
Décidément, les élus du Parti Progressiste Martiniquais(PPM) de Fort-de-France sont totalement désaxés !
Entre l’élue au Patrimoine (la pourtant historienne Élisabeth Landi) qui ne connaissait pas les règles qui régissent sa compétence et le député législateur qui ne connaît pas le droit, vous conviendrez qu’il y a de quoi s’interroger. Même Antoine Crozat n’aurait pas envisagé un tel niveau d’escroquerie.
C’est d’ailleurs probablement des réponses que sont allés chercher ce groupe de fonctionnaires mandatés par la CRC qui s’est installé depuis peu dans la mairie de Fort-de-France pour 3 ans.
Certains parlent de mise sous tutelle « maquillée ». Pourriez vous aussi, M. Le Président, apporter quelques réponses aux administrés et contribuables foyalais ?
Je me permets, non pour vous et vos conseillers, mais pour tous ceux qui douteraient, encore et encore du bien fondée de mes interrogations, d’introduire quelques liens éclairant qui leur permettront de se faire une opinion, sur ces pratiques indignes d’un élu de la République qui dit défendre, librement, l’intérêt général.
En espérant que vous saurez avec justesse mesurer ce manquement aux règles et autres lois qui font la grandeur de la France et l’intégrité du peuple français, veuillez agréer Monsieur le Président de la République l’expression de ma très haute considération.
gilles dégras