Lettre ouverte à France Travail Martinique
Très cher ex-employeur, depuis le 06 août 2024, je dispose d’énormément de temps libre.
« Pourquoi commencer par cette date ? » peut-on légitimement se demander. Il s’agit tout bêtement de la date de mon licenciement pour inaptitude d’origine professionnelle.
Tout cela aurait pu rester entre « NOUS », comme tout ce qui se passe au sein de cette boîte depuis des années. Mais, c’était sans compter, le mardi 4 décembre 2024, le jour ou j’ai découvert, tout à fait par hasard, que tu es un des intervenants à la journée organisée sur : « Comprendre la souffrance au travail ». À ce moment précis, il n’était plus possible pour moi de me taire devant tant de cynisme tout en sachant tout ce que j’ai vécu à tes côtés.
En lisant ce flyer, je me suis demandée d’où venait un tel sentiment d’impunité ?!
Sûrement, des nombreuses fiches de signalements ignorées, aux droits d’alerte méprisés, aux nombreux courriers et mails dénonçant des situations totalement inacceptables au sein de cette institution qui n’ont jamais été suivis d’effets ou peut-être encore aux plaintes pénales pour harcèlement moral au travail, déposées depuis des années au Tribunal Judiciaire de Fort de France qui ont subis le même sort.
Tout cela pourrait effectivement expliquer cette façon tout à fait décomplexée avec laquelle tu acceptes de participer à ce type de journée.
Revenons au thème qui nous intéresse : »Comprendre la souffrance au travail ». Il serait très intéressant de savoir ce que tu as pu dire aux participants de cet atelier. Toi, qui fait fi de tous accords signés et plus particulièrement de celui sur la qualité de vie au travail. Toi, qui méprise tes agents !
Ma vie professionnelle, ma santé physique et mentale ont été entachées par 10 ans de souffrance au travail sans que jamais rien ne bouge, sans même que ce ne soit un sujet auquel tu as eu envie de t’intéresser alors voire de le traiter.
D’ailleurs, pour toute fin à toutes ces années, le résultat est là : un licenciement pour inaptitude d’origine professionnelle.
Très cher, désormais, ex employeur, on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Tant que la qualité de vie au travail restera une option pour toi, tes résultats resteront d’une totale médiocrité. J’espère que ton atelier aura tout de même permis aux participants de reconnaître un comportement illégal au sein d’une entreprise et que les langues se délieront plus aisément.
À vous très chers anciens collègues, l’action est le meilleur remède contre vos peurs, agissez pour ne pas y laisser votre santé et peut-être même votre travail.