Cher Jérôme,
Au lendemain, de la Journée internationale des droits des femmes, je reviens vers toi bien malgré moi. Je pensais faire ma deuxième missive dans 24 heures mais la santé précaire des Martiniquais-es et les trop nombreux dysfonctionnements qu’on me signale au sein du CHU en Martinique deviennent des priorités. Ce jour, je viens de recevoir le texte qui suit et il tonne comme un signal d’alarme qui verse plus d’une larme :
« Je viens de lire avec grand plaisir votre lettre ouverte à J. Le Brière. Celle-ci reflète parfaitement l’inertie dans laquelle se trouve le CHUM. En outre, il serait judicieux d’informer selon moi la population de la situation financière dans laquelle se trouve les étudiants en soins infirmiers. En effet, le non paiement des indemnités de stage dû par le CHUM ainsi que le non versement des bourses sur critères sociaux dû par la CTM plongent ces futures soignants dans une précarité absolue. La seule réponse de ces deux institutions est de s’armer de patience. Comment à l’heure de l’inflation peut-on demander à des étudiants sans ressources depuis septembre 2022 de patienter. Quand certains d’entre eux ne se contentent que d’un repas par jour au privilège de remplir le bac d’essence pour poursuivre leur formation. A cela s’ajoute le non paiement des indemnités de stages sanitaires dû depuis plus d’un an par l’ARS Martinique. A ce jour, aucune réponse de cette institution. »
En attendant ta réponse, je me suis renseigné. Et j’apprends que les fonds 2021 pour les formations de ces étudiants-es n’ont toujours pas été versé par la Collectivité Territoriale de Martinique. Putain…Pétain…Jérôme…comment peut-on ? Ça fait deux ans. Il faut appeler Serge Letchimy. Tu sais…Boskaf 1er…celui qui t’a harcelé pour rédiger le communiqué à la con que vous n’avez pas eu le courage de signer. C’est vrai que tu n’es pas un Burnekinabé du Burkina niqué. En parlant de kiné, il faudra qu’on parle du cas de Sandra Élisabeth. Il faut que les Martiniquais-es sachent TOUT.
Allez…je te laisse
À bientôt. Oups…à très bientôt.
gilles dégras