Par Siméon Salpétrier.
Roland #LAOUCHEZ,
Il y a quelques semaines, en contemplant un tableau, je méditais sur le contraste saisissant entre la lumière et l’ombre quand j’en fus détourné par l’actualité brûlante de la Grèce confrontée au diktat de ce que l’on appelle la troïka : (FMI, BCE, CE).
La Grèce, membre de l’Union Européenne, était sommée de payer illico ses dettes ou se voir exclue de cette organisation quand bien même les lois en vigueur ne permettent pas une telle sanction !
Cette intrusion me renvoya à la mythologie de ce pays qui, dès l’antiquité, fut l’un des premiers fondateurs de la Démocratie.
Dans la Grèce d’antan comme dans celle d’aujourd’hui, le problème de la garantie des emprunts a toujours été la cause centrale de conflits majeurs opposant créanciers et débiteurs.
Dans un camp comme dans l’autre, l’inflexible exigence des pratiques comme des lois, rappelle l’obligation pour tout emprunteur de payer sa dette.
La Grèce actuelle est toujours sous la menace d’une exclusion de la zone euro, « le Grexit », si les engagements de payer la dette publique ne sont pas tenus.
Les financiers de la Grèce antique, confortés par les règles établies par le législateur DRACON, pouvaient réduire en esclavage tout débiteur défaillant, la garantie reposant alors sur la personne physique de l’emprunteur et sur ses biens.
Cette actualité a ému beaucoup de gens dans le monde. Elle m’a évidemment projeté face à vous Roland LAOUCHEZ car, après vos démêlés avec Henri PIED votre partenaire dans l’édition de l’hebdomadaire, LE NAIF, vous avez voulu produire votre propre journal, un quotidien intitulé l’ECHO DES ANTILLES. Pour y parvenir, vous avez créé deux sociétés gérées par vous et sollicité un emprunt de 300 000 F que vous n’avez pas remboursé. Vous êtes donc un débiteur qui n’a pas payé sa dette.
Par rapport à la Grèce, la nuance est que si vous êtes bien un débiteur défaillant, au Parlement français, il n’y a pas de disciples de DRACON. Mais la loi française assure la protection du créancier en autorisant le débiteur à assurer la garantie de son emprunt par le biais de personnes tierces, des avals. C’est ce que vous avez fait ! Il vous suffisait de trouver des gens motivés qui accepteraient de vous rendre ce service délicat. Vous aviez déjà l’accord de Charles MARAJO et Camille CHAUVET, vos complices dans la conduite de ce projet.
En l’occurrence, vous avez sollicité Siméon SALPETRIER pour être votre caution parce qu’avec quelques-uns de ses camarades socialistes, il militait pour la liberté et le pluralisme de la presse.
Vous avez également fait ce choix parce que vous saviez que vous n’honoreriez pas votre dette !
En effet, aujourd’hui, en #Martinique, terre française, celui qui veut se délester de sa dette utilise des arguties et des artifices pour transformer son aval en débiteur exclusif et le faire devenir alors l’unique responsable du remboursement intégral de sa dette.
Pour cela, il organise son insolvabilité : Il crée une société qu’il dirige. Son comptable sera sa maîtresse. Elle deviendra son double. Il préférera le concubinage au mariage, vivra dans la discrétion et Il aura peu ou pas d’enfant. Tout le monde logera chez maman. Dans la société, il n’aura rien à son nom même s’il roule en BMW. Il n’a pas de bien immobilier, pas de salaire domicilié et s’il a un compte en banque, il est approvisionné a minima. Gérant d’une société, l’emprunt sera au nom de la structure.
Roland LAOUCHEZ, au départ, nous étions trois à avoir accepté d’avaliser votre emprunt consenti par la Chase Manhattan Bank, repreneur du Crédit Martiniquais: Siméon SALPETRIER, Charles MARAJO et Camille CHAUVET.
Dans cette configuration, les deux derniers cités étaient vos associés intimes, complices dans la gestion de vos sociétés. Un cadre de cette banque, M. Alain LOUIS-SIDNEY, était votre ami et votre facilitateur auprès des instances de décision de la CHASE….
Lorsqu’une banque accepte plusieurs cautions, en cas de défaillance du débiteur, elle peut librement répartir le remboursement sur chacune d’elles, voire sur une seule d’entre elles. En l’occurrence, tout était réuni pour que Siméon SALPETRIER soit votre choix, l’élu, le désigné, le préféré…bref, l’unique sacrifié. Charles MARAJO et Camille CHAUVET, par leur silence, ont approuvé le procédé et signé leur totale implication dans ce qui a été un véritable guet-apens.
Roland LAOUCHEZ, votre cynisme, qui a heurté l’avocat de la CHASE, Me Roland CONSTANT-DESPORTES, l’a poussé à réagir lorsqu’il a su que le Crédit Agricole avait racheté vos parts du capital d’ATV pour cent dix millions de Francs et que vos chevaux couraient chaque dimanche à Carrère. Il vous a fait la proposition suivante : « Faites-moi un chèque de 300 000F, montant du capital de la dette et je me charge d’obtenir de la banque la remise gracieuse des agios ! » Vous lui avez opposé un NON cinglant au motif qu’il n’était pas question que votre chèque soit versé au compte d’un consortium d’avocats.
Roland LAOUCHEZ, vous m’aviez demandé de vous consentir ce service personnel. Je l’ai fait parce que je vous faisais confiance et que je pensais que la cause était juste. Et je l’ai fait malgré mes difficultés financières. En effet, j’avais à payer le prêt de ma maison, les traites de ma voiture, les loyers de mes trois enfants étudiants à Bordeaux et Toulouse, leurs frais alimentaires, mes impôts et le fonctionnement de mon foyer, sans compter le remboursement des frais de campagnes électorales, ne bénéficiant pas de soutien financier. Vous saviez tout cela mais pour vous, créer un journal était primordial ! « L’ECHO DES ANTILLES », symbole de la liberté d’expression, mais créé sans frais, à partir d’une manœuvre misérable. Quel symbole en effet, de votre probité !
Vous n’avez pas craint de compromettre l’avenir de mes enfants quand vous, vous n’aviez qu’une fille unique et en bas âge. Vous avez œuvré jusqu’à ce que le Tribunal d’instance autorise une saisie sur mon salaire, le fameux ATD. J’étais ainsi privé des deux tiers de ma paye et incapable de faire face à toutes mes obligations. Lorsque je vous ai fait part de cette situation, vous m’avez répondu, avec mépris, ceci : « J’ai horreur de ces hommes politiques qui geignent à la première difficulté qu’ils rencontrent ! »
Vous avez aussi fait autre chose : avec une grande condescendance, vous m’avez donné un chèque de 3750 Francs du Crédit Agricole et …il était sans provision. Je venais de rembourser pour vous une dette de 620 000 Francs plus 50 000 autres perdus dans votre deuxième société !
Vous avez osé m’écrire les mots suivants le 07/10/1993 : « J’ai agi sans honte et sans aucun sentiment de culpabilité. Je suis prêt à l’assumer devant ma famille, mes amis et la Martinique toute entière. »
Tout avait donc été planifié par vos soins. C’est une escroquerie !
Plus tard, j’étais assis dans un avion en partance pour la Guadeloupe. Je lisais mon journal quand quelqu’un s’est installé près de moi en s’activant pour attirer mon attention. En tournant la tête je me suis retrouvé nez à nez avec vous. Au moment où j’allais reprendre le cours de ma lecture et devant mon silence, vous m’avez ainsi apostrophé : « Tu as envie de me tuer hein ! »
Cynique, donneur de leçons, tançant sur RFO, des années durant, les politiques qui ne trouvaient pas grâce à vos yeux, vous deveniez volontiers provocateur tellement vous êtes assuré de l’impunité totale en sachant qu’une crapule peut parfaitement se dissimuler derrière une respectabilité de façade.
Vous avez été élu président du Club de Presse de Martinique. Quel Honneur ! En tant que Conseiller général, j’ai attiré l’attention des journalistes sur la déontologie et l’éthique qu’exige l’exercice d’une telle profession. Il n’y a pas eu de réaction !
Vous étiez alors sûr de pouvoir compter sur le silence de notre société insulaire.
L’ombre était devenue votre refuge fétiche pour mieux inhiber votre conscience, pour mieux masquer le prédateur qui transpire à travers ses actes les plus méprisables. Elle ne vous a pas empêché de surgir à la lumière des Nouvelles Techniques de la Communication pour tenter de paraître en journaliste modèle, atypique, moraliste au besoin pour mieux dissimuler ses instincts d’entubeur !
Pendant des années, vous vous reposiez sur ce que vous croyiez être un oubli salvateur qui aurait fait dire à Victor HUGO :
« Le morne oubli prend dans l’ombre,
Par degrés, l’épaisseur sombre
De la pierre et du tombeau. ».
Vous avez ainsi eu le sentiment que vous échappiez enfin au camp de la délinquance morale et financière et vous ériger en exemple pour la Martinique.
Directeur général d’une chaîne de télévision qui termine ses émissions par un magistral et déplacé : « Que Dieu garde la Martinique », jouissant de la confiance du Président du Conseil Régional, de celui du Conseil Général, du Maire de Fort de France, car vous diffusez le compte rendu de leurs réunions, vous vous êtes crû exonéré des basses œuvres que vous avez accomplies.
La bénédiction de Dieu, la caution du CSA, la rente contractuelle des collectivités, en garantissant la crédibilité de KMT et de son Directeur, sont autant d’éléments assurant la parfaite notoriété de ce dernier aux yeux du peuple martiniquais.
Les plus grands assassins s’en remettent à Dieu afin d’obtenir son pardon.
Le CSA qui vous a accordé une chaîne de TV s’était-il assuré de votre bonne moralité ? Apparemment c’est ce qu’a regretté M. Rachid ARAB en vous apostrophant sur RFO.
Les responsables des collectivités qui vous payent pour ces diffusions, sont-ils informés de vos turpitudes ?
Devant tant d’écrans actifs ayant reprofilé les contours du personnage LAOUCHEZ, on pourrait se demander s’il est crédible de rappeler les ravages causés par les méfaits du « preux » Roland. La question s’est pourtant posée, mais vous avez fait choix de défier votre propre famille, l’opinion publique et, à travers elle, les lois et la Justice.
Roland LAOUCHEZ, au moment où la Martinique s’apprête à devenir une Collectivité Territoriale Unique pour tenter une vie nouvelle, il m’a semblé capital d’éclairer son peuple sur les affabulateurs qui corrompent sa microsociété. Vous en êtes l’exemple type et j’ai voulu vous présenter sans fard à cette Martinique qui s’accommode trop volontiers du paraître sans se rendre compte qu’il ne suffit pas de porter un smoking pour être un simple honnête homme. Les pseudo-procès, présentés sur KMT, au travers d’émissions comme « Le Tribunal de nous-mêmes » ne sont que l’occasion de mettre en exergue les méfaits des escrocs de tout poil qui se dissimulent derrière la médiocrité de ces diffusions qui sont souvent l’occasion de juger les autres en éloignant de leurs auteurs les reflets qui pourraient les atteindre.
La Justice aussi a des insuffisances. Vous en avez profité en faisant des victimes. Certaines ont préféré prendre leur distance. Vous vous sentez sans doute à l’aise dans ces agissements de faussaire car pour vous, parvenir à ses fins, nécessite de piétiner les autres tout en louant le Seigneur et se réclamer des valeurs sans jamais avoir connu la vertu.
Roland, vous m’avez spolié, mais il vous est définitivement impossible de tromper votre conscience.
Vous n’avez jamais imaginé un passage au scanner qui vous projetterait dans le monde réel et vous révélerait à la Martinique d’aujourd’hui sous votre vrai visage.
Le monde du paraître, du virtuel, s’estompe ! Vous ne serez plus à l’abri des regards suspicieux : ceux de la presse, des autorités, des juges, des citoyens, des jeunes, de votre fille… ! Vous ne vous sentirez plus en sécurité sous la protection de l’inertie générale qu’engendrent omerta et indifférence.
Au soir de votre vie, quand viendra l’heure du bilan, le seul constat qui résumera votre existence, sera de dire : « Je n’ai pas su être un honnête homme » !
Le 26 Octobre 2015,
Siméon SALPETRIER