Au cours de cette année 2008, plusieurs affaires de violences policières ont défrayé la chronique en Martinique. Des citoyens ordinaires, bien insérés dans la société, inconnus jusqu’à présent des services de police ou de gendarmerie, ont été brutalement confrontés à l’arbitraire d’agents dépositaires de l’autorité publique. Ce fut notamment le cas pour :
* Henri et Nicolas Lamic (procès prévus le 15 décembre 2008 et le 8 juin 2009),
* Daniel Célimène (procès prévu le 5 janvier 2009),
* Lionel Raphaël (plainte en cours d’instruction),
* Dave Granville (plainte en cours d’instruction),
* Teddy Anor (plainte en cours d’instruction).
Ces personnes ont en commun de n’avoir commis aucun crime ou délit justifiant qu’elles puissent être frappées, humiliées, maintenues en garde à vue et traduites devant les tribunaux pour des faits d’outrage et violence sur des policiers ou gendarmes.
Toutes ces personnes protestent de leur innocence et réclament que justice leur soit rendue.
Cependant, l’institution policière et judiciaire tente de faire de ces victimes des agresseurs afin de justifier les poursuites engagées à l’encontre de certaines d’entre elles.
Se réfugiant derrière les textes de loi réprimant les délits d’outrage, de violence contre des agents dépositaires de l’autorité publique et la parole de ces fonctionnaires, l’institution judiciaire ne peut pas examiner en toute objectivité les plaintes de ces justiciables.
Leurs défenseurs, dans leur grande majorité, confessent leur impuissance face à l’appareil judiciaire dès lors qu’il s’agit de faits opposant des citoyens à des agents de la force publique.
Dans ces affaires, l’institution policière est donc juge et partie.
Les témoignages que nous avons recueillis autour de nous montrent que trop souvent les victimes de tels méfaits n’osent pas se tourner vers les tribunaux par crainte des représailles ; autrement, la liste que nous vous avons dressée serait bien plus longue.
Mesdames, Messieurs, le peuple souverain fait de vous l’un des piliers de l’institution sociale. En retour, il vous demande d’assurer sa protection et d’être garants de ses droits constitutionnels. Dans ces conditions, il vous appartient, en tant que représentants du peuple souverain, d’intercéder auprès de l’institution judiciaire pour que justice puisse être rendue à ces victimes.
Nous vous invitons à venir nous rencontrer le jeudi 11 décembre 2008, à 18h30, à Fort-de-France, à la Maison des Syndicats afin que nous puissions vous exposer dans le détail les éléments relatifs aux affaires en cours.
Il faut que ces pratiques policières d’un autre âge, indignes d’une démocratie, soient condamnées ; il y va de la crédibilité de la justice en Martinique !
Les Collectifs de soutien responsables des affaires
LAMIC, CELIMENE, RAPHAEL, GRANVILLE, ANORS.
C/O Horizons Conseils
8, lotissement Plateau Acajou
97232 LAMENTIN
Tél : 0596 42 67 88
GSM : 0696 06 38 99
Fax : 0596 42 99 74
Organisations présentes dans les réunions des Collectifs de soutien :
ASSAUPAMAR, CGTM, CNCP, GRS, MIM, MIR, MODEMAS, PALIMA, PALM, PKLS, UGTM.