Exemple : La majeur partie des grandes enseignes présente sur RFO ne repoteron pas leur budget sur KMT ou Zouk Télévision d’une part pour des raisons de cœur de cible et d’autre part, quel serait l’intérêt pour PSA de faire la promo de la nouvelle DS puisque sa campagne de lancement est déjà visible sur toutes les chaines nationales, diffusées via le câble, le satellite et demain la TNT sur le sol martiniquais et qui font autant d’audience sinon plus que les chaines dites locales.
De plus, les marques locales seront privées d’une part de voix non négligeable vis-à-vis des marques importées qui, elles, touchent les Dom par l’offre élargie des bouquets numériques et de la TNT a partir du 30 novembre 2010.
Exemple : Didier et Chanflor devront se contenter des 3 diffuseurs privés représentant une audience infime, alors qu’Evian, diffusé avant le 20h de TF1 et les autres chaines nationales, touchera les Dom sans surcoût.
Ainsi, c’est tout un pan de l’économie martiniquaise qui sera frappé de plein fouet avec à la clé des pertes d’emplois considérables et la fermeture de plusieurs boites de production audiovisuelle dont l’activité principale réside dans la publicité (même si, pour des raisons de connivences avec les agences de pubs, pour l’instant une seule boîte détient le quasi monopole des réalisations publicitaires).
Contrairement à l’Hexagone, ce sont des millions d’euros qui ne seront pas réinvestis, précisément 3 millions d’euros, qui correspondent au montant des recettes publicitaires générées par RFO Martinique.
manque à gagner colossal, qui, s’il était bien redistribué permettrait de financer des projets audiovisuels et culturels d’envergure.
Aujourd’hui, nous sommes en pleine aliénation culturelle, submergés par Internet et les bouquets numérique câbles et satellites, et demain la TNT ; nous connaissons souvent mieux ce qui vient des Etats Unis ou du japon que ce qui vient de chez nous.
Mais difficile de réagir face à cette vague mondialiste, quant on connait les faibles moyens de la production audiovisuelle martiniquaise, ce qui explique qu’il y ait si peu de programmes locaux.
C’est pour cela que je pense qu’il est plus qu’important de mettre en place un régime dérogatoire à la suppression de la publicité pour RFO, afin de pérenniser le développement du secteur audiovisuel martiniquais.
Propositions :
– Conserver la publicité sur RFO Martinique est vital :
Les recettes publicitaires générées par RFO seront reversées dans une caisse à destination des projets audiovisuels et culturels (sit-coms, reportages d’investigation, émissions sportives, sociales, musicales et culturelles) proposés par les structures de production locales à destination de toutes les chaines de télévisions régionales (RFO et les autres) selon des critères équitables.
Ainsi on sera enfin en mesure de produire sur du long terme, des programmes d’envergure, représentatifs de l’identité martiniquaise.
Avec un tel projet, la production audiovisuelle pourra créer au minimum 200 emplois, directs et pérennisés, que ce soit, des professionnels de l’audiovisuel (techniciens, journalistes, comédiens, réalisateurs, scriptes, etc.), mais aussi des actifs d’autres secteurs (ouvriers, et artisans etc.).
Monsieur le Président, vous qui avez pour ambition de créer 5 000 emplois, et ensemble, je pense que c’est plus que réalisable, il n’en manquera plus que 4 800.(lol).
Le but, étant bien sûr à terme, de freiner l’aliénation culturelle. Car aujourd’hui, les recettes publicitaires de RFO repartent pour plus de 95%directement dans les caisses de France Télévision. Mais pas un seul euro n’est réinvesti dans la production locale .
Cette mânes financière permettra d’investir également dans l’organisation de spectacles vivants, festivals, manifestations culturelles et sportives : événements pour lesquels les chaines de télévision pourront être partenaires et assurer une diffusion sur le petit écran.
– Surtaxer toutes les nouvelles chaines du bouquet TNT qui arriveront en Martinique, tout comme le prévoit la loi pour les chaines privées de l’Hexagone, qui ont des recettes publicitaires supérieures à 11 millions d’euros.La taxe est modulable et varie entre 1.5 et 3%.
Il s’agit là de propositions qui, à mon avis, sont capitales dans l’intérêt économique et la sauvegarde d’une identité culturelle martiniquaise face au rouleau compresseur de la mondialisation et aux décisions gouvernementales qui ne tiennent souvent pas compte des spécificités insulaires.