Chez BMJ on aime bien les lanceurs d’alerte. Les Snowden de ce monde.
Mais dormez bien bonnes gens, « la loi » s’occupe de tout. Et surtout de ce qui peut déranger cette société du secret. A moins que…
« La Loi dite « Sapin 2 » vise à actualiser une loi de 1993, adoptée avant qu’internet ne vienne rebattre les cartes. Elle comporte la création d’une Agence nationale de lutte contre la corruption, qui sera doté de pouvoirs d’investigation et de sanction très importants. La nouvelle loi permettra de poursuivre jusqu’aux étrangers résidant en France, coupables de délit de corruption. Enfin, l’activité de lobbyiste sera strictement encadrée et rendue transparente.
Pourquoi fallait-il qu’au même moment, le Parlement européen, conclue par un vote acquis à une large majorité, une initiative lancée par la Commission en 2013, destinée à protéger « le secret des affaires » ? Comment arbitrer entre la discrétion, en effet nécessaire à la réussite de certaines opérations commerciales, et la protection des « lanceurs d’alerte », témoins de malhonnêtetés ? Sachant que nos concurrents, chinois, par exemple, sont à l’affût, où se situe le point d’équilibre entre secret des affaires et transparence ? Cette directive européenne, lorsqu’elle sera transposée par chacun des Etats membres, permettra-t-elle, à l’avenir, des révélations de salubrité publique, telles que les Swissleaks, Luxleaks et autres Panama Papers ? » (texte F. Culture)