« Esclavage ? Vous avez dit « esclavage ». L’esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu’un homme peut avoir sur un autre. Cette « chose » n’est plus une personne juridique. »
Traite et exploitation des êtres humains, colonisation, luttes pour la liberté, réflexion sur la notion de crime contre l’humanité, formes contemporaines de l’esclavage : une mère engagée répond aux nombreuses questions de sa fille. De ce dialogue s’est construit, au fil des étonnements, indignations et admirations, un livre aussi passionnant que nécessaire.
Esclavage ? Vous avez dit « esclavage ». L’esclavage est caractérisé par le droit de propriété qu’un homme peut avoir sur un autre. Cette « chose » n’est plus une personne juridique. Mais n’a-t-il pas disparu ? Hélas non. Si l’esclavage pratiqué dans les anciennes possessions coloniales l’a été, il survit toujours en quelques pays. Et il s’en faut de beaucoup que toutes les formes de dépendance qui portent atteinte à la liberté et à la dignité humaine se soient effacées. Du premier Code noir de 1685 aux dernières conventions internationales et à la loi du 21 mai 2001 s’exhale la grande misère humaine. Christiane Taubira, auteur de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité, est députée de Guyane. André Castaldo, doyen honoraire de la Faculté de droit de l’Université Paris XIII (Paris-Nord) est professeur à l’Université Paris II (Panthéon-Assas).
Et pendant ce temps-là en #France pays des droits de l’homme qui a déclaré l’#esclavage crime contre l’humanité #Colbert le père du #CodeNoir a 1 statue devant l’Assemblée nationale et ça ne dérange personne.
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Trois entretiens exceptionnels avec les grands leaders charismatiques du mouvement noir américain des années 1960.
» La violence de l’opprimé n’est que le reflet de celle de l’oppresseur. […] Il n’existe pas plusieurs visages d’opprimés. King, Baldwin et Malcolm X jalonnent le même et implacable itinéraire de la révolte, dont il est rare que le ressort, une fois lâché, ne se détendra pas jusqu’au bout « , écrivait Albert Memmi en 1965, dans la présentation de la première édition de ce livre, publié aux Éditions François Maspero. » Il n’y a pas de bonne violence, la nôtre, et une mauvaise, celle des autres « , écrit dans la présente édition l’auteur du Portrait du décolonisé.
Car, plus de quarante ans après, la question de l’oppression et de la violence qu’elle suscite est toujours présente, dans le tiers monde comme dans les cités ghettos des métropoles du Nord. D’où l’intérêt de lire (ou relire) aujourd’hui ces entretiens, diffusés en 1963 par une chaîne de télévision américaine, avec trois des figures marquantes des mouvements noirs américains des années 1960 : l’écrivain James Baldwin (1924-1987), » déchiré, intelligent et passionné, qui comprend tout et pardonne beaucoup » ; le » ministre » Malcolm X (né en 1925 et assassiné le 21 février 1965), leader des Musulmans noirs qui » ne comprend plus et ne veut plus comprendre personne » ; et le pasteur Martin Luther King (né en 1929 et assassiné le 4 avril 1968), adepte de la non-violence et de l’amour de l’adversaire.
Un document irremplaçable pour comprendre les ressorts de la révolte et penser les moyens d’en finir avec l’oppression.