Martinique, jeudi 5 avril 2007. Les chrétiens se préparent à faire le "chemin de croix" quand le quotidien France-Antilles met en branle un sujet capable d'encenser les débats les plus pieux. Le mâle est au coeur du pieu puisque satan l'habite. A la une du journal, un sujet qui jure avec la période marquée par une nécessaire pénitence. L'infidélité : une tradition.
Ce trait comportemental, qui touche l'espèce humaine et animale, devient ainsi une spécificité martiniquaise au même titre que nous sommes les premiers consommateurs de Champagne et les deuxièmes de yaourts au monde. Chouette. Pourtant on s'entend dire à longueur d'année que les traditions se perdent.
Aussi, le Samedi Gloria, le nettoyage de la plage du bourg du Lorrain me permettait de comprendre une fois de plus que la pollution faisait son développement durable… plusieurs tonnes d'ordures ramassées par des gens qui croient encore à "we are the world, we are the children"… L'infidélité martiniquaise était devenue pour moi une réalité génétique aussi absurde que la pédophilie et le suicide (au fait si ces propos vous rappellent ceux d'un candidat à la présidentielle… ce ne sera que le fruit de notre mémoire fertile) quand, j'ai eu la chance de saisir cette image qui illustre cet article. Comme vous pouvez le voir, dans le rêgne animal on ne s'ennuie pas des masses. On a une noble idée du partage et de l'échange. Reste à savoir si ces charmants batraciens sont martiniquais… Dans ce cas et seulement dans ce cas, on pourra affirmer que l'infidélité est une tradition martiniquaise. Pas avant.
