Louis Boutrin est candidat aux élections municipales au Carbet et aux élections cantonales sur le canton Morne-Vert/Carbet. Il nous a fait parvenir ce communiqué.
Halte à la petitesse d’esprit !
par Louis BOUTRIN
Nombre de Martiniquais ont ressenti une forme de fierté lorsque la presse leur a appris qu’une femme martiniquaise, Mme Ramin, avait été nommée Ministre dans le gouvernement norvégien. Si l’on remonte plus en arrière, tout le monde se souvient que le Guyanais Gaston Monerville fut durant vingt ans président du Sénat français et maire d’une ville du Nord de la France. Quant à Aimé Césaire, natif de Basse-Pointe, il fut durant un demi-siècle maire de Fort-de-France et député du Centre de la Martinique.
On ne peut donc que s’étonner de voir l’actuel maire du Carbet, tant dans les médias que dans sa propagande porte-à-porte, me dénier le droit de solliciter les suffrages des Carbétiens au motif que je ne serais pas Carbétien. Les trois exemples cités plus haut démontrent l’imbécillité incommensurable de tels propos. C’est pourquoi je n’insisterai pas sur le fait que ma famille est bien originaire du Carbet et qu’une rue de la commune porte même le nom d’un de mes oncles qui fut un éminent éducateur du peuple : il s’agit de la rue André Boutrin.
Ce sur quoi par contre j’attirerai l’attention des Carbétiens, c’est sur la phrase de l’actuel maire, prononcée lors de l’annonce de sa candidature, selon laquelle il se déclarait « Carbétien de sang, de terre et de cœur » (voir Quotidien France-Antilles du 28 janv.2008). On croirait entendre un discours de Jean-Marie Le Pen ! Que signifie « être Carbétien de sang » ? Existerait-il une race ou une ethnie carbétienne différente des autres Martiniquais ? Je laisse à l’actuel maire la responsabilité de tels sous-entendus qui ne peuvent que choquer les très nombreux Martiniquais originaires d’autres communes qui se sont installés au Carbet depuis des années et les non-Martiniquais qui en ont fait leur lieu de résidence. Faudra-t-il désormais un passeport pour pénétrer sur le territoire du Carbet ? Faudra-t-il montrer son groupe sanguin ? L’actuel maire veut-il créer artificiellement une forme de tribalisme, ce tribalisme qui a fait tant de dégâts dans l’ex-Yougoslavie, au Rwanda et plus récemment au Kenya ?
Quant à la terre et à l’expression « Carbétien de terre », elle prêterait à sourire si le quotidien France-Antilles ne nous avait pas révélé récemment que l’actuel maire avait déclassé un terrain agricole pour que quelqu’un de sa propre famille en fasse l’acquisition et que la SAFER avait tapé du poing sur la table. Il s’agit là, en effet, d’un « amour » très personnel de la terre carbétienne.
Enfin pour le « cœur », on ne sourit plus quand on sait que l’actuel maire roule dans une grosse Audi achetée par la municipalité, cela après qu’il eut réformé un véhicule municipal de même gabarit. Personne n’ignore dans la commune l’origine de cet accident ! C’est vraiment aimer les Carbétiens d’amour fou que d’utiliser leurs impôts pour rouler à leurs frais ! Eux qui souvent sont contraints d’attendre en vain un bus au bord de la route.
Les arguments misérables de l’actuel maire ne doivent pas vous tromper. Ils relèvent de la démagogie pure et simple et surtout de la panique. Celle d’être éjecté du fauteuil de maire où il est confortablement installé et où il se comporte en roi fainéant.
Certes, comme bien des Carbétiens, je suis né à Fort de France. Mais, je suis tombé sous le charme du Carbet. J’ai décidé de m’y installer et d’y vivre le restant de ma vie.
Il n’appartient donc pas à quiconque de décider de mes choix de vie.
S’agissant de mon engagement politique, les lois de la République me permettent d’être candidat aux élections municipales au Carbet. L’Alliance Carbétienne en son ensemble a décidé démocratiquement que je conduirai sa liste, il appartiendra aux électeurs de décider s’ils font de moi le maire qu’ils méritent.
Carbétien d’adoption, je saurai être à la hauteur de leur attente.
Louis BOUTRIN
Candidat tête de liste Alliance Carbétienne.