Un entretien de Séverine Liatard, réalisé par Séverine Cassar. A travers le portrait d’un activiste guadeloupéen , retour sur le mouvement indépendantiste dans l’île des années 1980 à nos jours.
La loi de 1946 érige les « colonies » de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane française en département français. Au début des années 1960, le premier parti ouvertement indépendantiste est créé. Le GONG (Groupe d’organisation nationale de la Guadeloupe) trouve son origine au sein de la communauté étudiante. A partir de 1978, l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe tente de porter le combat sur le terrain politique. Au sein même de la mouvance indépendantiste se détache un petit groupe qui prône l’action violente. Luc Reinette devient le chef de file de cette tendance dure qui, avec les membres de l’Alliance révolutionnaire Caraïbe, organisent une série d’attentats pendant les années 1980 visant des objectifs jugés symboliques. Luc Reinette est emprisonné à plusieurs reprises, s’évade en 1985 de la prison de Basse-Terre est repris en 1987 puis amnistié en juillet 1989. Depuis, l’activisme des indépendantistes rencontre moins d’écho jusqu’au mouvement social de 2009.
(source France Culture)