« An vé pa pon moun vin fè sinéma a véyé …. Moun ki enmen mwen ké resté an kaz a yo ké priyé Dié ba mwen, terminé…an lo moun ki ké fè diskou pou esplwaté non an mwen Man Michaux sété an bon fanm….. »
Lucette Michaux-Chevry s’est éteinte à 92 ans au bout d’une longue et énorme carrière politique en Guadeloupe et en France.
Femme politique à l’époque où il n’y avait que des hommes. Femme de caractère, c’est le moins qu’on puisse dire, la matador créole connaissait parfaitement ses congénères politiciens et dans une interview de 2015, qui circule sur les Rézoso, elle exprimait clairement son refus définitif de récupération et d’exploitation de son nom au moment de sa mort.
Il faut croire que ses successeurs, hommes et femmes politiques français des Tropiques ou de Paris, n’en n’ont rien à cirer, à voir le nombre de communiqués, de témoignages, d’émissions radio, de blabla récupérateurs qui circulent depuis hier soir.
Femme de droite, celle qui était appelée la Dame de Fer, par analogie avec Eugenia Charles Premier ministre de la Dominique voisine également appelée ainsi, a tout fait : Ministre, Secrétaire d’Etat, Présidente de Communauté d’Agglomération, Présidente du Conseil Général de Guadeloupe, puis du Conseil Régional, Députée, Maire, Ministre.
Affairiste, elle a été plusieurs fois mise en examen ou condamnée dans des affaires
Il faut reconnaitre que Lucette Michaux-Chevry a marqué une époque et ce ne sont pas les politiciens d’ici et de la-bas qui diront le contraire, elle qui se vantait sans contradiction de personne, dans une expression qui montrait sa puissance, de les faire passer sous sa robe (comme on dit : man fè’y pasé anba an tab – je l’ai fait passer sous une table).
RIP
