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LUREL : HASTA LA VICTORIN SIEMPRE

Le député guadeloupéen Victorin Lurel, véritable pitbull parlementaire,  s'en prend une fois de plus au gouvernement Fillon…Le secrétaire national du PS à l'Outre-mer a dénoncé jeudi des "agressions gouvernementales réitérées contre les Outremers", à coups de réformes "parfois inacceptables" imposées "sans aucune concertation".
               Lors d'un point de presse, il a affirmé qu'il n'avait "jamais vu, depuis longtemps, une telle pratique ministérielle et une telle politique de régression organisée sous couvert de réformes". "Avant même d'analyser le fond des propositions, nous devrions être
d'accord", a-t-il ironisé, avant de protester contre des "coups répétés". le député PS de la Guadeloupe a cité notamment la remise en cause de la loi Girardin de 2003, qui devait au départ durer quinze ans, la réforme de la défiscalisation du logement et celle, "dans une mesquinerie pas possible", de la continuité territoriale (aide aux billets d'avion).
               Il a mis en garde le gouvernement contre un plafonnement trop bas de la
réduction d'impôt pour investissements productifs, "seule ressource qui nous reste pour financer nos investissements" (entre 1,5 et 2 milliards d'euros, selon les années).
               Selon lui, il faudrait placer la barre à "au moins 40.000 euros, après
rétrocession (d'une partie de l'avantage), et préserver les opérations importantes".
               Patrick Lebreton, député PS de La Réunion, a déploré à propos de la réforme des surpensions (ITR), qui doivent être plafonnées et disparaître dans 20 ans,
qu'il n'y ait ni "rapport précis" ni "mise en perspective de cette mesure par
rapport à la cherté de la vie outre-mer".
               M. Lurel s'est demandé si "on n'a systématiquement démantelé le ministère,
les crédits d'intervention importants étant gérés par d'autres".
               Il a relevé que sur 1.879 millions d'euros de budget en 2009, le secrétariat
d'Etat à l'Outre-mer (SEOM) en consacrera 1.011 aux exonérations de charges
sociales.
               "La main est complètement redonnée à Bercy", a affirmé Marc Vizy, ancien
directeur au SEOM, parlant d'un "véritable tournant".