Bondamanjak

Lutte contre la vie chère en Martinique : Jeu de dupes à la CTM

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Le peu qu’on voit des négociations nous sidère avec un président de séance qui empêche carrément de parler Rodap, la représentante du Médef, qui interrompt Nilor alors qu’il s’insurgeait du sourire narquois du préfet Bouvier (qui a maintenant son hashtag #Bouvierboutou) pendant qu’il lui parlait de la répression sauvage, de l’agression des manifestants à coup de lacrymogène et de boutou, au Carbet par exemple (dont les images ont fait le tour du monde).

On voit même ce préfet, carrément tourné en arrière, qui écoute un de ses larbins lui chuchoter à l’oreille en même temps que Petitot, le Président du RPPRAC, s’adresse directement à lui pour lui demander d’arrêter de faire ses CRS gazer et frapper les manifestants, se posant fatalement la question de sa présence à la table des négociations et plus largement en Martinique.

Et puis voilà la proposition d’un hallucinant « Protocole d’objectifs et de moyens » avec des propositions apparues dès les années 80 et relookées au fil du temps et des formulations. Un protocole qui reprend les chiffres et les arguments ressassés et qui masquent la réalité de la profitation. On le lit, on le relit et la sidération revient, parce que, au final, on dirait que ce protocole est comme un catalogue de nouvelles mesures de soutien à l’Oligopole. 

Aujourd’hui, les rayons des supermarchés vidés n’ont pas été réassortis, sans qu’on sache si ce n’est pas une stratégie de l’oligopole de créer la pénurie, d’affamer la population pour qu’elle se retourne contre les manifestants ou simplement que les employés, livreurs, … sont restés chez eux par peur des blocages qu’ils pouvaient trouver sur leur route.

On se dit ça, mais on ne sait pas, parce que le couvre-feu c’est la nuit à partir de ce soir, et apparemment certaines catégories d’employés ont pu passer puisqu’il y avait une caissière à chaque caisse qui toutes fonctionnaient.