(Humeur) La France se retrouve dans la même situation qu’en 2002 quand Lionel Jospin avait été laminé au premier tour laissant Jacques Chirac face à Le Pen, le père. Le Le Pen raciste ostentatoire chargé de toutes les casseroles et poursuivi à plusieurs reprises. Mais cette année-là, face à lui, c’était Chirac, un homme politique expérimenté, fiable, l’héritier du gaullisme au charisme ravageur. Ça avait été facile pour Jacquot d’écarter l’autre pour se mettre président.
15 ans après, il y a la fille. Raciste et xénophobe mais de façon plus subtile, plus larvée, plus masquée. Tellement, qu’elle fait des scores incroyables dans des villes majoritairement peuplées de personnes de couleur comme au Prêcheur en Martinique ou à Cayenne en Guyane. En face d’elle ? La créature de François Hollande. Un genre de ti-mons qui aurait échappé à son concepteur et qui recueille les soutiens tant de la droite la plus arriérée que de la gauche la plus rétrograde. On parle bien du gars qui a massacré la classe ouvrière avec ses lois « pro-patronat » quand il était au gouvernement de la France.
Aujourd’hui, le dilemme est énorme pour ceux qui sentent concernés par ce scrutin.
Soit mettre une raciste revancharde au pouvoir, ça craint un max et ça ne le fait pas.
Soit un jeunot de 39 ans, sans expérience politique d’envergure, qui n’a jamais élu et qui vient du monde de la finance.
En 1969, déjà lors de présidentielles, Georges Marchais, interrogé à « Europe n°1 » sur l’attitude de son parti dans le cas d’une bataille au second tour entre Pompidou et Poher, déclarait : « On ne peut pas choisir entre la peste et le choléra. »
Alors, la peste ou le choléra ?