1 : Petits meurtres en amis et néanmoins confrères
L’histoire que nous allons vous narrer est vraie. Elle devrait rester gravée, tant elle est unique et inique, dans le marbre de l’histoire des annales judiciaires.
Cette histoire se déroule dans le milieu très policé mais aussi très hypocrite des avocats parisiens, un milieu qui a une connaissance intime des ressorts de la présomption d’innocence, du contradictoire et des droits de la défense.
Ce milieu, c’est le barreau de Paris, ce barreau qui s’illustre encore aujourd’hui par l’absence de l’hermine qui orne la robe des avocats de province et d’Outre-mer et celle des premiers secrétaires de la conférence.
Pourquoi une telle distinction ? Parce que ces avocats décidèrent en 1793 de la couper pour protester contre la mise à mort du roi.
Non pas qu’ils furent forcément royalistes, mais parce que la mort de Louis Capet fut décidée à l’issue d’un procès qui ne respecta pas les droits de la défense. Ce barreau encore qui sut s’honorer aux heures les plus noires de l’Occupation, ce barreau qui a connu en son sein des hommes illustres et exemplaires tels les Moro-Gaffieri, Monnerville ou Badinter…
Cette histoire se déroule de nos jours, alors que ce barreau se trouve sous le bâtonnat d’une femme somme toute médiocre dont tout le monde ou presque ignore le nom, mais qui pour compenser ce manque de qualité, a décidé de placer son bâtonnat sous le signe de #metoo, mieux connu en France par la formule « balance ton porc ».
Avant d’exposer en détail cette procédure qui a pour visée de piétiner un homme, nous allons vous en présenter les acteurs.
Le premier d’entre eux est, nous venons de l’évoquer, Marie-Aimée Peyron. Elle entame son bâtonnat en janvier 2017 et l’achève le 31 décembre dernier, soit le jour où la commission de discipline a décidé de radier Me Ursulet. Piètre oratrice, elle doit avant tout son élection à sa carrière syndicale et tout le barreau est unanime à juger inconsistant ses deux années de bâtonnat. C’est donc elle la super bâtonnière qui va enclencher la procédure suite à une lettre de dénonciation écrite par Me Emmanuelle Clément du barreau de Paris. Elle est le deuxième acteur de cette affaire.
Viennent ensuite les avocats instructeurs au nom de la commission de déontologie qui vont procéder aux premières auditions. Ils sont Me Maxime Eppler et Benjamin Pitcho.
Après eux, vont intervenir les deux avocats instructeurs de la commission de discipline : Frédéric Forgues, très vite remplacé par Antoine Chatain, et Clotilde Lepetit.
Le conseil de discipline, celui qui jugera Me Ursulet peu avant Noël, est présidé par le doyen et éminent pénaliste, Pierre-Olivier Sur. La secrétaire de la formation disciplinaire est Hanelore Schmidt qui sera substituée lors de l’audience par Annabelle Boccara. Pour compléter la formation disciplinaire, trois avocats : Eric Le Quelenec, Carole Pascarel et Delphine Pujos.
Enfin, car il faut encore présenter l’autorité de poursuite, qui requiert au nom de la bâtonnière à l’instar d’un avocat général dans un procès d’assises, deux avocats : Camille Potier et Xavier Autain. Voilà pour le cadre de la procédure qui d’apparence normale au début va devenir scélérate !
Vient ensuite, un acteur clé ou plutôt une actrice : Constance Machicote qui exerce à Paris depuis 2018. C’est l’élève avocate qui a été évincée par Alex Ursulet au bout de huit jours de stage.
Pour l’assister dans ce dossier, elle a pris pour défenseur Thibault Laforcade qui exerce à Paris depuis 2017. Nous expliquerons très bientôt les raisons qui l’ont poussé à prendre cette affaire…
Il y a encore celui qui fut pendant huit mois le collaborateur de Me Ursulet. Il s’agit de Joachim Lévy, avocat pénaliste qui exerce à Paris depuis 2015. C’est lui qui disait : « Ca se passait bien avant que Constance Machicote n’arrive au cabinet de Me Ursulet… » Là encore nous reviendrons sur cet acteur.
Abordons maintenant les avocats de Me Ursulet.
Pour l’assister devant la commission de discipline, quatre femmes, quatre figures du barreau : Mes Marie Burguburu, Nathalie Carrère-d’Encausse, Frédérique Pons et Catherine Paley-Vincent.
Pour se défendre devant la justice pénale, Me Ursulet a choisi la crème des pénalistes, l’ancien bâtonnier Jean-Yves Leborgne, une grande figure de l’establishement du barreau de Paris, l’ancien bâtonnier Christian Charrière-Bournazel et, car nous avons gardé le plus éminent pour la fin, son maître François Gibaud, exécuteur testamentaire du célèbre écrivain Louis-Ferdinand Céline.
Demain, avant d’entrer dans le vif, nous commencerons notre galerie de portraits. On comprendra alors combien la personnalité des uns des autres et la proximité de cette clique a permis une telle ignominie.