Ce jour, 18h30, je vais quelques courses à Carrefour Dillon, histoire de rester en phase avec la société de consommation dans laquelle je vis en Martinique. J’arrive à la caisse…quand j’aperçois le supplément du journal France-Antilles (l’unique quotidien de l’île à qui le bon Général de Gaule avait offert gratos, dans les années 60, les locaux de l’imprimerie officielle). Sans crier gare le doute s’installa en moi. Ils n’ont pas osé me dis-je ? Pourtant ils ont osé. Pour la énième fois France-Antilles s’est permis de mépriser la race de ceux et celles qui le font vivre. Pourquoi mépris… parce que ce quotidien s’attaque à l’imagerie des martiniquais. Comment peut-on se permettre de faire un visuel « fête des mères » avec que des personnages blancs ou clairs de peau dans un univers où vivent des noirs, des indiens etc ? Ce mépris, France-Antilles le maîtrise. Pour illustrer un article sur la commune du Diamant (où d’ailleurs plus de 27 % de la population est d’origine métropolitaine), une photo d’écoliers avait eu pour légende « Nos chères petites têtes blondes, l’avenir de la Martinique »…Bref. L’important n’est pas de crier « haro » sur le baudet…mais c’est le silence complice qui permet ces agissements déplorables. Aujourd’hui et encore plus …demain, j’espère que la nomination de l’antillais Rudy Rabathaly à la rédaction en chef de ce journal en lieu et place de l’oubliable Patrick Planchenault va amener un changement souhaitable. Croisons les doigts
Gilles dégras