Pour arriver à cette conclusion, le Dr Qi Sun et ses collègues de la Harvard School of Public Health ont étudié les résultats de deux études effectuées en Chine et au Japon et de deux autres réalisées aux Etats-Unis et en Australie. Réunissant ainsi les données de plus de 350.000 individus, ils ont alors constaté que plus les gens mangeaient de riz blanc plus leurs chances de développer du diabète augmentaient. « Chaque portion supplémentaire par jour de riz blanc a été associée avec un risque de diabète significativement plus élevé. C’est probablement bien de consommer occasionnellement du riz blanc, une à deux fois par semaine, mais la consommation observée dans les pays asiatiques augmente substantiellement le risque de diabète », commente le Dr Qi Sun cité par le Daily Mail.
Toutefois, cette alerte n’est pas réellement une surprise, d’après les chercheurs, dans la mesure où le riz est déjà associé à un indice glycémique élevé. Cet indice est estimé en fonction de la vitesse à laquelle le taux de glucose augmente dans le sang après avoir mangé. Comparé au riz noir qui entraine une lente hausse de la glycémie, le riz blanc présente un effet rapide sur le taux de glucose dans le sang. En outre, l’aliment contient moins de nutriments tels que les fibres ou le magnésium qui aident normalement à prévenir l’apparition de diabètes.
Des conclusions contestées
Ces résultats publiés dans le British Medical Journal sont en revanche loin de convaincre tous les spécialistes qui indiquent n’avoir aucune preuve que consommer du riz blanc puisse réellement causer du diabète. Catherine Collins, diététicienne au St George’s Hospital de Londres explique ainsi que l’étude a bien permis d’établir un lien entre une forte consommation de riz blanc et le risque accru de diabète parmi les populations asiatiques.
Mais selon elle, le schéma n’est pas applicable aux autre pays pour lesquels le riz ne constitue qu’une petite partie de l’alimentation. Pour ces populations, l’origine de l’augmentation de l’incidence de ce type de diabète serait plutôt à chercher dans d’autres facteurs de risque, d’après les spécialistes.