Une hauteur, une double chemise, manche courte sur manche longue, de longues boucles noires puis poivres et sel puis blanches, de grandes mains d artiste fou, des livres, des dessins, des gitanes ou des gauloises sans filtre, un rire d enfant perdu, un regard espiègle, la dérision, l’ironie, une église, une femme, que dis-je Marie-José Alie, des enfants : Frédérique et Mélodie, des amis, des parents : un père et une mère adorée, un frère, une sœur, le petit fils icône dupliquée de son grand-père qu’il aimait tant, le diamant, le Gaoulé, une empreinte, une histoire, une île, une souffrance, une espérance.
Marc Alie
Nous ne nous reverrons donc plus
Nous ne te reverrons donc pas
Et nous t ‘en voulons un peu de nous avoir quitté si vite, sur la pointe des pieds, sans nous demander la permission, sans t’en
excuser.
Marc tu exagères !
Alie ou ka fouté fè !
Nous avions encore tant de choses à nous dire
Marc Alie ou le singulier pluriel
Il rêvait d’inventer un monde qui n’existait pas avant lui.
Il l’a fait : L’église franciscaine , la tour voilée , le pub Chalono, la radio de la Méduse.
Il aimait le froid et les longs manteaux noirs
Il aimait la mer mais de loin
Il aimait les hommes mais de près
Il aimait en secret sans jamais dévoiler ses sentiments
Il aimait Césaire, il riait avec Camille Darsières , Michel Renard l’épatait, il adorait Chirac et Mitterrand le fascinait.
C’était un homme de gauche qui votait à droite.
Rien ni personne ne l’impressionnait mais tout et chacun faisait impression sur lui….
Il a aimé la vie jusqu’au bout de la nuit puis il a aimé le calme jusqu’au bout de la vie
Dis Marc, quand reviendras tu pour reconstruire le château Aubery, pour enchanter nos misérables jours à vivre sans toi, pour réanimer nos nuits sans soleil, pour brûler à jamais nos rêves d’un monde parfait, pour vivre en musique la mélodie du dernier firmament.
Anne