Nous, salariés de la SEMAVIL, qui avons jusqu’ici respecté le droit de réserve, nous nous autorisons à sortir de notre silence. Nous ne pouvons pas être condamnés ainsi à assister impuissants à l’échouage provoqué de notre navire !
Nous le disons haut et fort : NON, la SEMAVIL ne coule pas, on provoque sa fin en la poussant sur les récifs.
Nous avons le droit de dire qu’on ne peut pas laisser faire main basse sur des valeurs acquises, accumulées, au fil de nos efforts, de nos sacrifices, de notre inventivité !
Nous avons le droit de dire que trop c’est trop !
C’est sur la foi d’articles de presse que Monsieur le Procureur de la République a saisi le Tribunal Mixte de Commerce (TMC) de Fort-de-France. Cela a expressément été dit en présence de notre représentant du personnel à l’audience du 26 mars 2013.
Ce sont peut-être les différents articles de presse de M. Daniel MARIE-SAINTE, opposant au Conseil Municipal de la Ville du Lamentin, qui depuis plus d’un an fait une fixation sur la SEMAVIL.
Nous ne comprenons pas comment cet homme qui a été pendant sept longues années administrateur de la SEMAVIL, Président de la Commission d’Appel d’Offres de la SEMAVIL, ayant approuvé toutes les décisions prises concernant l’intervention dans l’hôtellerie, puisse agir de la sorte. Au lieu de rester dans la sphère politique, il s’attaque à une entreprise et s’en prend même au personnel qui y travaille. On sacrifie le travail et la dignité humaine de travailleurs martiniquais sur l’autel d’intérêts partisans et de motivations personnelles.
Nous avons le droit de dire que nous ne comprenons pas que la presse annonce une décision du TMC de mise en redressement judiciaire de notre société et que le jour de cette parution, notre avocat a bénéficié d’une attestation du même TMC certifiant que la décision n’a pas été prise et est mise en délibéré au 22 octobre.
Nous nous demandons comment cette décision a pu être prise en l’absence de notre représentant du personnel que le TMC n’a même pas pris le soin de convoquer.
Nous avons le droit de dire qu’il n’est pas normal que le nom de notre Directeur Général ait été calomnié à plusieurs reprises dans la presse locale. Nous avons le droit de dire que nous sommes indéfectiblement solidaires de l’action de notre Direction.
Nous avons le sentiment que l’avenir d’une entreprise a été condamnée parce qu’elle serait engagée de manière différente, atypique, complexe, dans la vie économique et sociale de Sa Région !
« Soleil, Ange Soleil, Ange frisé du soleil
Pour un bond par-delà la nage verdâtre et douce des eaux de l’abjection ! » Aimé Césaire
Lamentin, le 14 octobre 2013,
LE PERSONNEL DE LA SEMAVIL