Comme BMJ l’annonçait, il y a peu, l’Assemblée Plénière du Conseil Général, qui s’est tenue ce jeudi, a été le théâtre de scènes ahurissantes et inédites depuis la Décentralisation en 1982.
De mémoires d’élus et de fonctionnaires, on n’avait jamais vu ça dans l’hémicycle. C’est d’abord J. Hajjar (PPM) qui lancera la première attaque par une question claire mais qui, comme le dira plus tard F. Carole (PALIMA) avait des relents subliminaux. Derrière, F. Lordinot (PPM fraichement rallié) va balancer un scud qui fera monter la tension.
Dans les travées garnies, les fonctionnaires sont attentifs et imperturbables. La presse, elle, se délecte. Jusque-là, il y a eu des échanges forts, un peu polémiques, mais qui sont restés respectueux. Le rapporteur A. Sinosa (Bâtir) mouchant les uns et les autres du PPM avec sa finesse habituelle. Ils deviendront franchement nauséabonds quand C. Conconne (PPM) prendra P. Suédile (RDM ex-PPM) à partie avec des mots déplacés.
Dans la Salle Emile-Maurice c’est la stupeur. Le ton gouailleur proche du cancanage, la mauvaise foi évidente, les mots utilisés par la Conseillère de Dillon dépasseront la bienséance et le Président Lise (RDM ex-PPM) lui en fera la remarque avec l’urbanité qu’on lui connaît.
Cet épisode durera trois heures et aura pour conséquence d’allonger inutilement les débats.
Le pire est qu’après avoir par ses diatribes limites irrité tout le monde et fait perdre une matinée de travail à l’Assemblée, la Conseillère Conconne s’en ira après le déjeuner, laissant les Conseillers pour une très longue séance plénière. Sans état d’âme et sans gêne.
Les orientations budgétaires ont été adoptées tout comme le rapport proposant l’adaptation de la réglementation des transports à la Martinique, mais ça c’était fort tard dans la nuit puisque le Président Lise lèvera la séance vers 23 heures 30.