Samedi 12 novembre 2022, je suis allé voir Black Panther 2 WAKANDA FOREVER à Madiana en Martinique. Salle comble. Un public soucieux d’imagerie qui va se retrouver sans le savoir sur son propre divan. Au bout de la thérapie, il va comme un seul être applaudir deux fois au bout des 2 heures 40, minutes On retient quoi. Beau film pas aussi fascinant mais beau film. Beaucoup de noirs.es. Mais ça ne devrait plus étonner personne. Pire il faudrait peut-être s’y habituer.
Sauf qu’au coeur de cette facticité qui le pénètre sans son consentement, l’être martiniquais est malade de ne pas se savoir malade.
Comment expliquer ces rires quasi hystériques quand on entend du créole haïtien dans un film produit par Marvel Studios ?
Comment expliquer ces rires quand on se moque de la dimension capillaire d’une femme qui ressemble à beaucoup de gens dans la salle ? Et je ne parle même pas de la dimension pigmentaire qu’on reçoit, grâce ou à cause des gros plans, de très près, de trop près peut-être ? Miroir dis moi que je suis moi ? Moi, j’attends Black Panther 3. Car ça me rappelle une phrase de l’acteur Alex Descas qui disait en novembre 1991 : « Il est temps qu’on prenne la lumière et qu’on y reste ».
gilles dégras
