De plus, ce déficit d'infirmiers et de médecins "locaux" empêche une prise en charge de ces malades dans leur contexte culturel, dans leur langue, dans leurs traditions fait d'une approche souvent magique de la maladie mentale "sé fòt a sòsié" "sé fòt a man entel" "sé vwazen-an".
Espérons que l'Association pourra mobiliser les énergies pour qu'au delà des seuls malades psychotiques, la maladie mentale par elle-même ne puisse plus être un tabou aux Antilles et continuer d'être le parent pauvre de la médecine.
En sachant que la toxicomanie (crack, alcool, herbe) sont des facteurs d'apparition de psychoses, il est évident que nous sommes, aux Antilles, appelés à avoir de plus en plus de malades mentaux. Autre problème : l'absence en Martinique et Guadeloupe, d'une Unité spécialisée en malades dangereux (UMD). Par ce fait, les malades dangereux sont internés à Colson dans des services normaux sans les outils (chambre spéciale) et le personnel adéquats.
A ceux là s'ajoutent les malades venant de la prison de Ducos. Ils sont amenés directement à Colson où ils sont traités avec les autres malades dans des services où le personnel soignant est souvent de deux INFIRMIERES et une AIDE SOIGNANTE……