LETTRE OUVERTE A TOUS LES MARTINIQUAIS
Quand vous recevrez cette lettre, j'aurai entamé une grève de la faim illimitée.
Pourquoi ?
Ancien directeur du Crédit Agricole de la Martinique, j'ai toujours été d'une parfaite loyauté avec mon employeur.
Dans les années 1980, le Conseil d'Administration et moi-même avons estimé que l'avenir de la Caisse Régionale de la Martinique et de son Personnel était lié au développement économique de la Martinique.
C'est ainsi que nous avons soutenu un certain nombre d'investissements destinés à la fois à augmenter le chiffre d'affaires de la banque, à accroître ses propres effectifs et à dynamiser l'économie du pays.
L'aide à l'agriculture, au logement et aux communes n'a jamais été perdue de vue, mais des secteurs tels que le tourisme et la communication ont fait l'objet d'interventions décisives.
A partir de 1993, alors que ces investissements, à peine terminés, commençaient un fonctionnement plus que prometteur, la Caisse Nationale de Crédit Agricole nous en a enlevé la gestion, centralisant à Paris toutes les décisions.
Ce qui devait arriver arriva : cette gestion à distance échoua.
La Caisse Nationale de Crédit Agricole a alors cherché un bouc émissaire pour cacher ses propres responsabilités.
Elle a monté contre moi, de l'aveu même de l'ancien Président de la Caisse de la Martinique, Monsieur Alain ANNE, un dossier judiciaire totalement mensonger.
Je veux la manifestation pure et simple de la vérité et le respect, par l'une des plus grandes banques du monde, de notre dignité de Martiniquais.
Maurice Laouchez, le 31 mars 2008.