En cette période de grandes turbulences, et de théorie du complot voici une petite mise au point.
Les noms (surlignés en noir) sont des personnes physiques qui possèdent tout le reste… et tout le reste : ce sont les médias en France.
A part le Canard Enchainé. Qui lui ne dépend d’aucun grand groupe financier.
A part ça, c’est normal et personne n’y voit rien à redire. (Cliquez pour agrandir)
« Quand les journalistes m’emmerdent, je prends une participation dans leur canard et ensuite ils me foutent la paix ».
À l’instar de Xavier Niel, une poignée de milliardaires s’est emparée de la majorité des grands médias français. Un phénomène de concentration de la propriété des médias qui n’est pas nouveau mais qui s’est accéléré dangereusement ces dernières années: rapprochement progressif de Libération, L’Express, RMC et BFMTV au sein du groupe de Patrick Drahi; fusion de L’Obs et du Groupe Le Monde contrôlé par le trio Bergé/Niel/Pigasse; rachat du Parisien/Aujourd’hui en France par Bernard Arnault, déjà propriétaire des Échos et de Radio classique; mariage forcé entre I-Télé, Canal+ et Direct Matin sous la férule de Vincent Bolloré…
En France comme à l’étranger, le paysage médiatique se confond de plus en plus avec le classement des grandes fortunes.
Ces grandes manœuvres ont des répercussions déjà bien visibles sur la qualité de l’information et sur les conditions de travail des journalistes, accélérant des phénomènes qui témoignaient déjà d’une dégradation de l’information et de ses conditions de production: conflits d’intérêts, course au clic et à la rentabilité, censure et autocensure des journalistes, licenciements politiques, plan sociaux…
Dans son dernier bilan annuel, Reporters sans frontières (RSF) fait reculer la France à la 45e place au classement mondial de la liberté de la presse. La raison avancée est des plus claires: « L’appropriation des médias par une poignée d’hommes issus de la finance et de l’industrie constitue la principale raison du recul relatif de la France. Le phénomène, déjà prégnant ces dernières années, s’est accentué. »
Extrait de la présentation d’une conférence des « Jeudi de l’ACRIMED ».