La "Guerre des Miss" qui oppose l'association Anzesa (Brigitte et Sarann Moana Robinel) et l'association MUST (René Joachim) ne risque pas de finir en beauté.
Le Tribunal de Grande Instance de Fort-de-France a rendu un jugement qui, sauf appel, devrait mettre un peu d'ordre sur le plancher des concours. Mais il est bon de se rafraîchir la mémoire pour comprendre ce défilé tordu.
Début des années 2000, l'univers des concours de beauté en Martinique se regarde dans la glace. Ce doux ne laisse pas tout le monde de glace. La première faille offerte est exploitée par les membres actifs de Anzesa, façon "ansa nou ka travay"… Ces dames font l'acquisition du .com de "missmartinique" que René Joachim a oublié d'acheter. Eh oui ça arrive, même des grandes entreprises ont eu cette négligence.
Ce coup de débrouillardes leur permet de démarrer leur stratégie sur le net. Le reste est "easy". En rajoutant "international" à "missmartinique" l'embrouille est presque parfaite. En sus, avec force paillettes et strass, ça plaît et surtout ça séduit même les décideurs politiques de l'île. Boudoum…
Dans son coin, René Joachim ronge son frein comme un os de seiche. La mère et la fille sont sur la voie royale et mondiale. Boudoum. Mais, la négligence, comme une femme perverse, va changer de camp. L'association Anzesa "oublie" de déposer la marque "Miss Martinique International". Le responsable de "MUST" entre dans la brêche. C'est un humide remake de "l'arroseuse arrosée" qui se présente sur les écrans des P.C quand le "sans graisse" profond est découvert. "Sé avoka ké palé la". Procès.
Anzesa est défendu par la SELARL DORWLING CARTER CELCAL, René Joachim est représenté par Me Kiminou, calme comme un chat. Boudoum. La joute juridico-verbale est de toute beauté et pourrait même déclencher des sourires. Au final, la contrefaçon de marque paraît établie de sorte que l'association ANZESA ne peut qu'être déclarée sans droit sur le sigle "Miss Martinique International" en tant que marque.
Elle sera déboutée de toutes ses demandes notamment les 30.000 euros réclamés à titre de dommages-intérêts. A l'inverse, le tribunal condamne l'association ANZESA a payer à M. René Joachim la somme de 1.000 euros en application de l'article 700 du nouveau code de procédure civile.
Voilà une nouvelle qui risque de faire Geneviève de Fontenay arborer un nouveau chapeau de toute beauté.