Une société écossaise a lancé dimanche un nouveau système électronique permettant de suivre à la trace des téléphones mobiles, à un coût inférieur selon elle aux techniques actuelles et avec un résultat plus précis. Les associations de défense des libertés craignent des abus. Contrairement aux systèmes existant de localisation notamment par GPS, le Trilocator ne nécessite pas de modification de l'appareil, affirme la société Trisent, qui assure que l'activation du système est signalée à l'utilisateur du téléphone et qu'il peut l'éteindre. "C'est à l'employeur et à l'employé de décider s'ils veulent le faire ou non", déclare un responsable, Gordon Povey, ajoutant que les clients "doivent signer un code de conduite et informer les employés de la surveillance". Le service n'est pas proposé aux particuliers, uniquement aux entreprises. Pour Doug Jewell, porte-parole de l'association Liberty, toute la question onsiste à savoir si l'employé peut désactiver la localisation. "Il n'y a aucune raison pour qu'un employeur sache où vous vous trouvez 24 heures sur 24", remarque-t-il, soulignant que malgré les assurances de Trisent, certains employés peuvent se sentir obligés d'accepter d'être suivis, sous la pression de leur employeur. "Il faut réglementer d'une façon ou d'une autre cette technologie." La législation britannique sur la localisation des téléphones portables a été assouplie en mai et un premier service destiné aux parents qui veulent savoir où se trouvent leurs enfants grâce à leur cellulaire devrait être lancé le 16 août.