Ce 11 décembre 2014 est un jour particulier pour ne pas dire troublant en #Martinique. Tout le monde sait. Tout le monde suppute. Les téléphones crépitent, les mails se mêlent. Tout le monde sait. On attend quoi ?
– Allo…oui…je connais l’objet de ton appel.
Mon interlocuteur est en émoi et moi je l’accueille avec une froideur moite. Nous avons un point commun. Le présumé auteur du drame qui ébranle l’île est un ami commun. Un ami sur #Facebook.
Alors…la remise en question de ce lien affectif virtuel est au cœur de l’échange.
Je tente de donner à la lucidité une place dans nos mots. Mon ami veut me prouver que notre ami commun n’était pas en fait son ami. Je le rassure…
C’est donc vrai ! C’est dans le besoin que l’on reconnaît ses amis. Le notre…est dans de beaux draps.
#Facebook ne fait pas de toi un sain et tu n’es pas la caution morale de tes amis (es).
« Ami »…ce terme a t-il encore du sens dans un monde où la sincérité a du mal à maîtriser l’adhérence qu’offre la feuille de malanga.
Eh oui, Fanon avait raison. Nous sommes malades de ne pas reconnaître que nous sommes des malades. Le retour à la réalité sera terrible. Sauf si on oublie comme on sait le faire… Si bien.
Dans 14 jours Jésus sera là. On va devoir faire semblant. Une seule chose est sûre…en 2015…notre ami commun ne sera pas un jouet au carnaval des autres…ce carnaval sera le notre.
