En 1964, le Général de Gaulle est en visite en Martinique. La place de la savane est bondée comme un bonda de marchande de cacahuètes(pistaches pour ceux qui aiment se vautrer dans l’errance sémantique).
48 ans plus tard, le 6 septembre à 17 heures précisément, Victorin Lurel Ministre des Outre-mer se rend au monument aux morts pour y déposer une gerbe qui a envie de gerber. C’est un vomi pour un rendu. Même les curieux, leurres de nous-mêmes sont absents… pani pon moun.
Les militaires eux n’ont pas le choix…mais ils sont impects comme dab. Sauf qu’il y a plus de fanfare.
La Marseillaise est crachée par des hauts parleurs beaux parleurs…un son impur abreuve ainsi nos microsillons. Les anciens combattants, usés par l’odieuse odeur
mi naphtaline, mi parfums pas chers se battent pour porter des drapeaux qui drapent de trop.
La présence figée des férus de la troisième voie laisse sans voix. Le pathétique se moque en grand de l’éthique et de tout ce qui tique.
Mon Dieu qu’ils sont français sous ce soleil qui a une belle envie de griller ces âmes comme des graines émasculées…des graines dés, jouets au carnaval des autres ? J’ai du mal à ne pas sourire en voyant ces biens grillés.
48 ans plus tard près d’un demi siècle…et on aurait dit que Césaire, Fanon, Glissant, Cabort-Masson, Pulvar (Marc) n’ont jamais existé. Jamais.