Bondamanjak

MOTION DE LA CGPME MARTINIQUE FACE A LA CRISE DU POUVOIR D’ACHAT

2- Elle réclame depuis de longues années une véritable transparence des tarifs maritimes, qui trop souvent favorisent les plus gros et pénalisent les plus petits : il appartient à l’Etat, qui a pris la responsabilité de privatiser le transport maritime sans aucun garde-fou, de rétablir l’équité des tarifications en se dotant enfin des pouvoirs d’investigation qu’il aurait du mettre depuis longtemps en place. Des rétrocessions tarifaires doivent être prévues et contrôlées dans les nombreux cas de tarification inéquitable.
3- Tout comme les familles, elle réclame une tarification bancaire équitable, et un accès au crédit ouvert.
4- Victime de la surfiscalisation de la société, elle dénonce le poids des impôts locaux dans le panier de la ménagère (octroi de mer), et dans le budget des entreprises comme des ménages (fiscalité locale).
5- Elle s’insurge contre l’insuffisance des structures de transport, et contre le coût insupportable de ce poste, qui obère gravement les ressources de ses employés, et les conduit à réclamer des compensations que leurs employeurs ne peuvent toujours satisfaire.
Elle exige que l’Etat et les collectivités locales fassent immédiatement l’effort nécessaire pour assurer une aide spécifique directe aux familles, faute d’avoir su en temps et en heure, prendre les dispositions pour offrir un transport démocratique et à bas prix.
6- Elle dénonce la persistance de la « fracture numérique » qui isole délibérément les Martiniquais, (ménages comme PME) du reste du monde, par le maintien de tarifs Internet d’un autre siècle : l’Etat doit prendre ses responsabilités pour contraindre l’opérateur historique de télécoms à rétrocéder ses profits outranciers au profit du plus grand nombre.
7- Elle s’engage à proposer une « charte de préférence locale » aux organisations productives locales, artisans, et agriculteurs, pour favoriser la distribution locale à conditions équivalentes, ceci au profit du consommateur.
8- En ces temps de crise, elle revendique pleinement sa part dans la construction en cours d’un vrai dialogue social et fera tout pour que la confiance dans les rapports sociaux sorte grandie de cette période, notamment en exigeant que toute transparence soit faite sur les possibilités financières réelles des entreprises.
Sur ces bases, et à la lumière des véritables capacités financières des différents acteurs, elle considère que la discussion salariale doit s’instaurer de façon organisée et sereine durant l’année, conformément aux dispositions légales.
Elle appelle tous les acteurs de la crise à prendre conscience de la diversité des entreprises martiniquaises, à préserver le tissu des petites entreprises récentes, issues du métissage des communautés, menacées, en premier lieu, dans leur existence par les nombreuses faillites en cours.
Seules des PME indépendantes et solides offrent la garantie d’une véritable lutte contre la vie chère par la concurrence qu’elles animent en faveur de la population.
La CGPME Martinique