Le site américain TMZ publie ce samedi un enregistrement audio attribué à Donald #Sterling, dans lequel il tient des propos racistes. Ciblé par certaines des déclarations nauséabondes du propriétaire des L.A. Clippers, Magic Johnson a déclaré qu’il s’agissait «d’une honte».
Visiblement, on peut avoir une petite-amie métisse, d’origine afro-américaine et hispanique, posséder une équipe de basket composée en grande majorité de joueurs #noirs, et tenir des propos #racistes. Auteur de ce tour de passe-passe intellectuel pour le moins étonnant, Donald Sterling a été pris sur le fait par TMZ. Le site américain relaie en effet un enregistrement long de 9 minutes et 26 secondes, qui daterait du 9 avril dernier, dans lequel on entend converser un homme, présenté comme étant le propriétaire des L.A. Clippers, et sa petite-amie, une dénommée V. #Stiviano. Sujet du débat ? La jeune femme aurait publié une photo d’elle en compagnie de l’ancienne star des #Lakers Magic #Johnson sur #Instagram. Or, Sterling estime qu’il n’est pas opportun de «s’afficher» avec des personnes appartenant aux «minorités» ethniques en public. Et en l’occurrence sur les réseaux sociaux. Notamment quand on est «perçu» comme une blanche ou une latino, comme son interlocutrice, selon lui.
Les noirs oui, mais en privé
«Ça m’ennuie beaucoup que tu veuilles afficher le fait que tu fraies avec des noirs. Tu es obligée de le faire ?», interroge Donald Sterling. «Tu es lié à des noirs», lui fait-elle remarquer, quelques instants après lui avoir rappelé ses origines mêlées. «Je ne suis pas toi, et tu n’es pas moi. Tu es sensée être une délicieuse femme blanche ou une délicieuse femme hispanique», assène-t-il avant d’expliquer à sa compagne qu’il ne veut pas l’amener à haïr les noirs : «Je veux que tu les aime, mais en privé. Toute ta vie, tous les jours tu peux être avec eux. (…) Tu peux coucher avec eux, tu peux les inviter, tu peux faire ce que tu veux. Tout ce que je te demande, c’est de ne pas en faire la publicité. Et de ne pas les amener à mes matches», profère le businessman américain âgé de 81 ans, qui se montre néanmoins outré que sa petite-amie pense que sa couleur de peau soit un problème pour lui. Ahurissant.
Magic persona non grata aux matches des Clippers
Comment une personne éduquée, d’un niveau social aussi élevé, peut-elle tenir un tel discours ? C’est la question que lui pose son interlocutrice… Elle n’est sans doute pas la seule. Donald Sterling, qui n’est pas à une contradiction près, vente les louanges de Magic à la fin de l’enregistrement. Avant de repartir dans un délire d’une idiotie bouleversante : «Je le connais bien, il a tout pour susciter l’admiration. Tout ce que je dis, c’est que c’est juste dommage que tu ne puisses pas l’admirer en privé. Toute ta putain de vie (sic), admire le, amène le ici, fais lui à manger, couche avec, je m’en fiche. Tu peux faire ce que tu veux. Mais ne le met pas sur Instagram pour que tout le monde le voit et m’appelle ensuite. Et ne l’amène pas à mes matches, OK ?». Rappelons que ce n’est pas la première fois que Donald Sterling se fait remarquer de la sorte. Reste à savoir si ce sera la dernière. Ces déclarations, même si elles n’avaient pas vocation à être rendues publique et relèvent de la sphère privée, sont une honte pour la NBA. Le commissionner Adam Silver serait bien inspiré de se saisir de ce dossier…
TMZ Sports a recueilli la réaction de Magic Johnson : «C’est une honte que Donald Sterling ressente cela à propos des Afro-Américains. Il a une équipe pleine de joueurs afro-américains extraordinaires qui travaillent pour apporter un titre de champion aux supporters des Clippers. D’ailleurs, les Clippers ont une forte proportion de supporters issus des minorités».