Pour le député et président de la Région Guadeloupe, Victorin LUREL, responsable du pôle outre-mer de la campagne de François HOLLANDE, le discours prononcé à Marseille par le candidat président sortant Nicolas SARKOZY révèle la tournure très inquiétante que prend d’emblée sa campagne.
« Nicolas SARKOZY, prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, s’est livré à une présentation caricaturale et anxiogène des propositions de François HOLLANDE. Il n’a pas hésité à user de la thématique éculée de « l’anti-France » pour qualifier la dynamique qui s’est créée autour du candidat socialiste et des valeurs qu’il porte », constate Victorin LUREL.
« La droite démontre qu’elle n’a pas changé depuis 1981 : à ses yeux, la gauche n’est pas légitime pour gouverner la France, l’alternance ne peut s’envisager pour elle que comme une « effraction », pour reprendre une expression récente de Fraçois BAROIN.
« C’est une curieuse conception de la démocratie. ».
« Au terme d’un discours d’idéologue adossé aux valeurs les plus réactionnaires, Nicolas SARKOZY n’aura pas formulé la moindre proposition sur les sujets qui préoccupent les Français : le chômage, l’éducation, les services publics ou encore l’insécurité », déplore Victorin LUREL.
« Il se présente une nouvelle fois comme l’homme de la rupture qui ne peut être qu’une rupture avec lui-même, ce qui peut expliquer l’agressivité dont il fait preuve parfois. Il veut rejouer la partition de « l’homme libre » alors qu’en réalité il voudrait surtout être libéré de son bilan ».