«Jour et nuit coincé dans les cales d’un bateau
Il n’est plus question de revoir l’Afrique
La captivité, il n’y a pas pire
Débarqué dans un pays ensoleillé
un peu comme chez nous mais quand même différent
On m’a engraissé avec soin
et comme un marchandise, on m’a vendu.
On m’a traité comme un chien.
A qui a t-on vendu mes frères?
J’ai travaillé vainement
J’ai planté de la canne et du tabac sans repos
On m’a battu et mal traité
Puis ils ont décidé d’abandonner ces cultures non rentables
Ils déclarèrent que j’étais libre
Mais je continuais à travailler pour le même maître.
J’ai travaillé vainement.
A qui a t-on vendu ma mère?
A qui a t-on vendu mon père?
A qui a t-on vendu mes frères?
J’ai fini par perdre mon identité
J’ai adopté la leur et je suis fier de moi.
Mais je ne me reconnaîs plus quatre cents ans après,
Ils m’ont eu.
Ne crois surtout pas que tu leur as échappé(rires)