Bondamanjak

Où va Cuba,

L’île mythique des années 60, la république des Caraïbes capable de tenir tête au géant américain, l’île de la révolution, du bonheur, tellement proche et tellement inaccessible. Cuba. Tantôt modèle, fascinant plus d’une génération de révolutionnaires-fonctionnaires français de la Caraïbe, tantôt repoussoir de ce que la Martinique avait su éviter en restant française.

 

Aujourd’hui, les masques sont tombés. La disparition de l’Union Soviétique a montré que Cuba, sans les roubles communistes, c’était du vent. Fini le corps expéditionnaire cubain faisant la guerre en Afrique (Angola, ….), fini l’exportation de la révolution en Amérique Latine, fini les rodomontades d’objectifs économiques ahurissants. Restent la pénurie et l’absence de liberté.

 

Seul le tourisme, honni par Castro pendant très longtemps, permet aux cubains de survivre, chichement pour la plupart

 

Même si le système de santé, d'éducation mis en place, l'égalitarisme de la société proné par le pouvoir politique ont permis à beaucoup, les plus humbles surtout, de sortir de leur misère, de leur non-existence et d'accéder à la visibilité.

 

Aujourd’hui, Fidel Castro Ruz (80 ans) qui a gouverné pendant presque un demi siècle, 47 ans pour être précis, est cadavérique. Il ne reviendra pas au pouvoir. La maladie, l’horloge biologique vont réussir là où la CIA et la Maffia yankee ont échoué pendant des décennies.

 

Raul, son frère et héritier constitutionnellement désigné est alcoolique et malade. A la tête d’une junte militaire, il tient les reines du pouvoir. Mais, celui qui a dit un jour « les haricots sont plus importants que les canons » pourra-t-il ou voudra-t-il encore longtemps priver ces millions de cubains de la liberté ?

 

Le lider maximo disparu, les choses se décanteront très vite. Autour, derrière, à coté, entre les idéologues, les membres du PCC, les jeunes loups, les opposant de l’intérieur, l’énorme diaspora anticastriste qui vit en Floride, ça grenouille ferme car le pouvoir est là, à portée de main.