Par Sandrine Saint-Aimé
Dans un communiqué, la Région a prétendu qu’ODIS (Observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale) « est en fait une association regroupant les Directeurs des Ressources Humaines (DRH) du groupe français SUEZ dont les nombreuses filiales sont implantées dans le monde entier » et que les critères pris en compte ont pour seul but « des besoins internes d’organisation d’un grand groupe d’affaires ».
Par la voix de sa première vice-présidente, le Conseil régional a prétendu que les critères retenus par ODIS n’ont rien d’économiques, allant jusqu’à ironiser et dire qu’il faudrait rajouter le nombre de manikou tués sur les routes comme critère…
ODIS a démenti les propos de la Région, en indiquant que d’une part, il est un « cabinet de recherche et de conseil indépendant, qui n’a aucun lien avec le groupe Suez » et que, d’autre part, sur 26 indicateurs, 13 sont liés à la performance.
Parmi ces indicateurs, le taux de chômage, la création d’entreprises, le taux d’impôt sur la fortune, les dépôts de bilans, etc.
ODIS indique notamment que la Martinique occupe la 23ème place en PIB par habitant, en taux de chômage, en revenus déclarés et en part des foyers imposés (voir France Antilles du Mercredi 27 Février 2013 N° 13 851 page 4, dans l’article intitulé « La Martinique, dernière de la classe des régions ? »)
C’est à partir de ces indicateurs (qui sont les mêmes pour les 26 régions de France et d’outre-mer) que l’ODIS définit la capacité de chaque territoire à développer simultanément de la cohésion sociale et de la performance et, en la matière, la Région Martinique se situe à la 26ème place sur 26…