Depuis la mi-janvier 2009, les bouteilles de gaz domestique étaient déjà difficiles à trouver dans les commerces en Guadeloupe. Une habitante de la région pointoise n’a-t-elle pas dû, sur les conseils d’une amie, se rendre jusqu’à Anse Bertrand pour en trouver. Mais aujourd’hui, après plus de vingt jours de mobilisation à l’appel du LKP, il faut se rendre à l’évidence, c’est la pénurie. Les stations services même réquisitionnées ne sont pas réapprovisionnées, à plus forte raison les petits commerces qui eux sont pourtant ouverts. Alors que faire ? Opter pour un plan B ? Il y a bien longtemps que les réchauds à charbon ont quitté les cuisines de nos compatriotes. De plus, la production de charbon de bois est bien insuffisante pour alimenter toute l’île. C’est à se demander si nous irions pas vers une catastrophe écologique du même type que Madagascar ou Haïti dans la perspective d’un changement de statut si d’aventure une partie la Guadeloupe n’étaient plus capables de cuisiner au gaz-.
En attendant, certaines ménagères, celles qui ont encore la chance d’avoir du combustible domestique, égrainent leur chapelet, suppliant que le si peu de gaz qui leur reste au fond de leur bouteille, leur dure jusqu’à la fin du conflit. PLH
