A la page 1343 de l’édition 1997 du petit Larousse illustré, on trouve « François (le) 97260. Commune de l’est de la Martinique. 17065 habitants » Woulo bravo !
Sur la question de l’armistice du 11 novembre 1918, rien sinon « Arminius Jacobus » juste avant « armoire de fer ».
L’armistice, on en parle à la volée dans le même ouvrage à la page 1121, rubrique Allemagne et bien évidemment, quelques pages plus loin, à la rubrique France. Quand je dis à la volée, on en rirait si ce n’était pas si triste. Il faut dire qu’à la page 1376, au chapitre Guerre, les informations ont l’air plus fournies. Pourquoi l’air ? Parce qu’on y apprend qu’en 1917, il y eut simplement une (je cite) «crise de l’armée française : Pétain généralissime»
Crise de quelle nature, l’ouvrage n’en dit rien et pourtant… 1917.
Si j’en parle aujourd’hui c’est parce que je fais partie de ces trublions qui, non contents de refuser à l’Etat français le droit de nous obliger à travailler le lundi de la Pentecôte (Hé, le droit d’obliger quelqu’un, ça sent vachement la démocratie non ?), je refuse tout autant que le 11 novembre puisse entrer dans la catégorie des jours dont on n’a rien à foutre sous prétexte qu’il ne reste que deux (ou quatre ou dix) vieux gâteux bardés de médailles qui seraient personnellement concernés par la dite commémoration. Et puis même ! Puis je rappeler que Verdun et Les Dardanelles sont entrés dans nos chansons traditionnelles, voire dans notre parler !
Je refuse, ou plutôt, je milite maintenant pour que cette date hautement symbolique, même si je ne l’ai pas toujours pensé, ne joue pas le rôle décidemment ingrat de « journée de solidarité avec les personnes âgées » qui témoigne, si on en doutait encore, du peu de considération dans lequel Notre Etat tient ses citoyens et qui concerne autant les seuls salariés et si peu les grands patrons et autres grands capitalistes.
Souvenons nous simplement qu’après cette grande boucherie de la « Der des der », tout le monde a cru qu’il suffisait de dire « plus jamais ça » pour que l’horreur des tranchées et des gaz, des mitrailleuses et des pelotons d’exécutions, en un mot l’horreur de la guerre, disparaisse, tel un mauvais rêve, de la mémoire des hommes. 20 ans après, tout le monde remettait le couvert pour d’autres plus grandes horreurs, si plus horrible qu’horrible peut exister encore.
Je consens à ce que l’on crée une Caisse Nationale de Solidarité pour L’Autonomie en soutien avec nos vieux qui, pour la plupart, ont connu la semaine des heures sans décompte et la Sécurité sociale tardive, mais une caisse qui serait par exemple alimentée par une taxe sur les super profits des entreprises qui s’abritent derrière le masque froid des multinationales pour réaliser encore plus de bénéfices. Or, taxer le profit c’est paraît il ralentir l’investissement, donc la croissance, donc entretenir le chômage que le plus petit patron de PME prétend combattre. Alors quelle alternative ? L’Etat, l’état qui privatise à qui mieux mieux en bradant ses plus beaux bijoux, L’Eau, Air France, La Poste, les Autoroutes, EDF, Gaz de France, pour ne parler que des plus récents et des plus profitables, au point qu’on ne peut envisager qu’avec effroi le résultat de cette économie libérale où les stocks options ont pris le pas sur les grands principes des acquis sociaux.
11 novembre bossé, c’est comme si on envisageait que le 22 Mai puisse tenir le rang d’une journée de solidarité avec, allez au hasard, les victimes de la myélite tropicale, de la dengue hémorragique ou de la drépanocytose…
J’entends d’ici les cris et les protestations de mes concitoyens : Ce n’est pas la même chose et puis quelle autre date pour remplacer le lundi de pentecôte parce que c’est trop facile d’en appeler aux grands sentiments et de chipoter dès qu’il s’agit de passer à la caisse.
Mais je dois être un pessimiste fondamental, incapable de croire qu’on puisse, en cette année de violences et d’égoïsmes, déplacer des montagnes pour une bonne cause. L’Etat devrait une fois encore donner l’exemple : en 2002 les députés se sont bien voté 17% d’augmentation dès leur toute première mandature, non ? Et notre Président, celui qui réussit les libérations d’otages comme je loupe la mayonnaise, vit, dîne, dort à l’Elysée sans payer ni loyer ni charges du fait de sa fonction, et en plus il entend s’octroyer bientôt le plus légalement du monde, une augmentation de 140% de son traitement!
Yé krik !
Marius gottin