Un communiqué de la Collectivité Territoriale de Martinique annonce la mise en vente de onze biens immobiliers publics, notamment de l’ex-Conseil Général. Il faut savoir que ces biens appartiennent à l’ensemble des martiniquais et que, pour la plupart, ceux de l’ex-Conseil Général sont historiques, patrimoniaux, car propriété de la Colonie puis du Conseil Général. Ils ont traversé toutes ces périodes au sein du patrimoine martiniquais. Des explications sont fournies pour justifier ces ventes, coût de l’entretien, etc, … On espère vivement qu’elles sont été vérifiées par nos représentants.
Ce que ce communiqué ne dit pas, c’est qu’initialement, à l’article 6 de la délibération proposée au vote, il était prévu que ce soit le Président de l’Exécutif qui contrôle et exécute de la sélection des mieux-disants à la vente.
Article 6 : Mandat est donné au Président du Conseil Exécutif pour lancer la procédure subséquente et signer tous documents nécessaires à l’exécution de la présente délibération.
Et on découvre, à travers une communication de DanielMarie-Sainte, Conseiller de l’Opposition à l’Assemblée de Martinique que : « Le projet de délibération, initialement proposé par le PCE Letchimy au vote des élus de l’Assemblée de Martinique, le 25 avril 2024, prévoyait que ce soit lui tout seul qui décide à qui la CTM vendrait le bien public !!! Au nom des élus du groupe « Gran Sanblé Pou Matinik », je me suis opposé à cette proposition de « pouvoir solitaire » ! J’ai proposé un amendement modificatif qui prévoit la mise en place d’une Commission de sélection des acquéreurs, composée de représentants de tous les groupes de l’Assemblée, désignés à la proportionnelle. Une telle Commission assurera une transparence dans les opérations de ventes de ces biens publics !
À notre grande satisfaction, notre amendement a été votée à l’unanimité des élus ! Ce qui représente un désaveu pour la proposition du Président du Conseil Exécutif. Le communiqué de la CTM, précipitamment rendu public pendant la séance plénière, a passé sous silence cette modification majeure qui permet de lutter contre le favoritisme. »
Si l’on en croit les termes du rapport initial : le représentant du Président de l’Exécutif (qui peut ne pas être un élu) sélectionnera les heureux bénéficiaires et le Président vendra.
Mi sé sa ki ka alé la-CTM. Heureusement, Met Marie-Sainte véyatif !