Cet abus de position dominante a été confirmé mardi par le Tribunal de Première instance de la CEJ. Décision justifiée par plusieurs arguments. D’une part, les prix excessivement bas pratiqués par Wanadoo lui permettait bel et bien d’éliminer ses concurrents. D’autre part, le fournisseur d’accès a profité pleinement «du nombre d’abonnés ADSL plus de huit fois supérieur à celui des abonnés du premier de ses concurrents et de son adossement à l’opérateur historique France Télécom, qui lui a procuré des avantages sur ses concurrents» pour enfoncer ses concurrents et baisser ses prix. Enfin, le Tribunal a considéré que Wanadoo ne pouvait invoquer «un droit absolu à s’aligner sur les prix de ses concurrents» pour justifier son comportement.
France Télécom a indiqué qu’il attendait de recevoir le jugement écrit pour se déterminer sur une éventuelle procédure complémentaire. Un porte-parole de France Télécom a expliqué que, suite à ce jugement, la société espérait «que cette décision s’applique à d’autres marchés, comme les Pays-Bas et l’Espagne, où nous ne sommes pas opérateur historique et nous avons du mal à entrer, dans la téléphonie mobile et l’internet» citant également l’Allemagne comme «marché relativement fermé» à la concurrence.
Source/liberation.fr