Le temps fort de ces deux journées a été la présentation des « Cahiers de BPM », une véritable compilation des textes déjà publiés par cette organisation politique et celle du journal « Le Bâtisseur » dont la sortie était semble-t-il attendue depuis longtemps. Présenté par Louis Boutrin, Porte Parole de BPM, comme « un outil de communication permettant d’exposer et de clarifier la ligne politique du mouvement », "Le Bâtisseur" tranche singulièrement, tant du point de qualitatif que du contenu, avec les prétendus journaux édités par les différents partis politiques locaux. Visiblement, Bâtir le Pays Martinique a fait très fort et nul doute que les autres formations politiques ne tarderont pas à améliorer la qualité de leurs publications. Enfin, on le leur souhaite.
On peut cependant rester sceptique quant à la régularité de ce mensuel car l’édition d’un tel journal demande beaucoup de professionnalisme, ce qui n’a rien à voir avec le militantisme et « l’amateurisme » de la presse politique locale. Mais bon, on verra bien.
Le moment tant attendu de ce Congrès était l’élection du nouveau Comité National du parti. Après le départ et l’ovation faite à Albert Pivaty, ancien Conseiller Général de Bâtir le pays Martinique, on a assisté à l’entrée de plusieurs nouveaux dont celle de Raphaël Confiant, le nouveau président de la Fédération de Fort de France. Josette Manin, la secrétaire Nationale démissionnaire, a été remplacée par David Zobda.
Avec cette équipe rajeunie, Pierre Samot, réélu bien évidemment président de BPM, tentera de renforcer les bases de son mouvement fortement ébranlé après ce que la majorité des congressistes a estimé avoir été "de malencontreuses alliances" lors des régionales de 2004.
Il n'empêche que les questions qu'il s'est publiquement posé sur l'assemblée unique comme cache-sexe de l'impuissance des élus à répondre aux besoins de la population, va sans doute animer les conversations politiques ces prochains jours et plus tard les joutes électorales.