Une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université Harvard a découvert que l’exposition aux pesticides pourrait être associée à l’apparition d’un trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA) chez les enfants.
Publiée dans la revue Pediatrics, cette étude a mis au jour un lien entre l’exposition à de fortes concentrations de pesticides et le développement du THADA. L’étude a porté sur 1 139 enfants vivant aux États-Unis et mesuré les concentrations de pesticides au moyen d’échantillons d’urine. Les auteurs concluent que l’exposition au malathion, aux concentrations fréquemment observées chez les enfants américains, pourrait contribuer au diagnostic de THADA.
« Des études antérieures ont montré que l’exposition à certains organophosphorés pouvait causer une hyperactivité et des déficits cognitifs chez les animaux, explique Maryse F. Bouchard, l’auteure principale de cette étude, professeure au Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal et chercheuse au CHU Sainte-Justine. Notre étude révèle que l’exposition aux organophosphorés pendant l’enfance, et donc le développement, pourrait avoir des effets persistants sur le système nerveux et provoquer des comportements de type THADA tels que des troubles de l’attention et des déficits cognitifs. »
Partenaires de la recherche :
Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada et le National Institute of Environmental Health Sciences, l’institut de recherche en santé et environnement des États-Unis.
À propos de l’étude :
L’article « Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder and Urinary Metabolites of Organophosphate Pesticides », publié dans Pediatrics, est signé Maryse F. Bouchard de l’Université de Montréal et de l’Université Harvard, David C. Bellinger, Robert O. Wright, et Marc G. Weisskopf de l’Université Harvard.