Dans l’imaginaire collectif, la notion de paradis est accolée à toutes ces îles qui composent la France d’au-delà des mers, vues du continent européen – la Métropole aux yeux de certains, ou l’Hexagone, pour l’équilibre du politiquement correct -, car il y a dans l’Atlantique, le Pacifique, l’Océan Indien, des populations qui sont françaises depuis plus de trois siècles, bien avant la Savoie, la Corse, la Franche-Comté, Nice et Lille. Les Outre-mer français sont à l’honneur en cette année 2011. Or il y a autant de Cultures et d’Histoire d’Outre-mer qu’il y a de terres françaises par-delà les océans.
Partir sans Passeport est un recueil de nouvelles d’auteurs de ces contrées qui paraissent lointaines depuis Paris, alors qu’elles en sont toutes proches à travers les médias qui les inondent tous les jours. Joli titre pour un ouvrage littéraire – avec une belle allitération en P – , un recueil de nouvelles, un collectif d’auteurs de l’Outre-mer, paru chez idem, une collection de poche dont les ouvrages ont un prix de vente inférieur à 12 euros.
L’occasion est sans doute salutaire, afin que les clichés et les stéréotypes volent en éclats, « pour une utopie refondatrice » selon le vœu d’Aimé Césaire. Partir sans passeport, un voyage nouveau ou un retour vers des souvenirs de ces régions de France insulaire – car elles sont majoritairement des îles – qui offre une maïeutique des imaginaires d’auteurs de la France en couleur, par des récits en français, pimentés, souvent, des saveurs de la langue créole.
Auteurs : Georges Brédent (Guadeloupe) Ernest Pépin (Guadeloupe) Suzanne Dracius (Martinique) Judes Duranty (Martinique) Marie-Georges Thébia (Guyane) Laurent Valère (Martinique) Jean-François Samlong (Réunion) Joseph Jos (Martinique) Imasango (Nouvelle Calédonie), Flora Devatine (Tahiti) Charles-Henri Fargues (Martinique)
Éditions idem, Paris – 236 pages