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PAS TRES CATHOLIQUE LEMOINE

Le Mrap s'est insurgé jeudi contre des propos du maire UMP de Montfermeil, Xavier Lemoine, publiés par le quotidien israélien Haaretz, accusant l'élu d'"incitation à la haine, à la violence et à la discrimination", et annonçant son intention de porter plainte. "M. Lemoine, maire UMP de Montfermeil, persiste et signe dans sa haine anti-immigrés et son racisme", affirme le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) dans un communiqué. "Ce sera eux ou nous. S'ils gagnent, on est mort. Moi je suis catholique, français et fier de l'être, et je n'ai pas l'intention de vivre comme un dhimmi (un non-musulman bénéficiant d'un statut particulier dans les pays musulmans, ndlr) dans mon propre pays. Nous sommes différents d'eux et ces gens ne représentent pas la France", selon la traduction des déclarations de l'élu réalisée par le Mrap, qui renvoie au site anglophone du journal, où figure l'article dont sont extraites ces citations. "Quand la France renie sa propre histoire et passe son temps à s'excuser de l'esclavage, de ses conquêtes et du colonialisme, faut-il s'étonner que les immigrés relèvent la tête, qu'ils s'en prennent à la France, et qu'ils ne la respectent pas?. Malheureusement, la France ne leur a pas demandé de changer. Elle les autorise à parler arabe, et à cultiver leur héritage, aux dépens de la culture française", a ajouté M. Lemoine, cité par Haaretz. "Pour le Mrap ces propos ignominieux participent à l'incitation à la haine, à la violence et à la discrimination envers les immigrés. Devant cette provocation supplémentaire, le Mrap entend engager les poursuites judiciaires appropriées en déposant une plainte entre les mains du doyen des juges d'instruction", indique l'association. Interrogé sur ses déclarations par l'AFP, M. Lemoine a répondu: "Ce sont des extraits, des bribes de conversation, totalement déconnectés de tout le contexte" sur "une discussion qui a duré deux heures". "Je ne renonce pas à aborder un certain nombre de questions qui méritent d'être posées", a-t-il ajouté, assurant n'avoir pas voulu désigner l'ensemble des musulmans, mais "une minorité".