Par Richard Jean-Marie.
Les longues vacances de toussaint en #Martinique ont provoqué un oubli presque général dans la tête de certains parents d’élèves ayant leurs enfants scolarisés . Nous étions très nombreux ce lundi 3 novembre 2014 à nous rendre à la société de restauration scolaire pour régler les repas scolaires pour le mois de novembre et peut-être décembre 2014.
Mais le problème est que, même en payant le 3 novembre, nos enfants ne mangeront pas avant le 10 novembre.
La société fournissant les repas scolaires juge que c’est la sanction à infliger aux enfants dont les parents oublient de payer la cantine. Des parents qui ont tant de choses en tête et qui peuvent omettre de payer telle ou telle facture surtout si on ne le leur rappelle pas.
Et pourtant les moyens techniques gratuits ou peu couteux existent : mails (groupés) ou SMS pour remémorer les parents comme le font certains créanciers, opérateurs, ou administrations.
La société de restauration scolaire #SERVICHEF tout comme son prédécesseur, ignore ces techniques de communication et sanctionne directement les enfants.
Parmi les enfants n’ayant pas pu manger à la cantine ce lundi 3 novembre 2014, on retrouve des gamins âgés de 2 ans et demi, 3 ans et plus.
Comment peut-on imaginer qu’en Martinique, qu’un bambin de 30 ou 36 mois ne reçoive pas un repas à midi et reste le ventre vide à cause d’un oubli de ses parents ?
Comment peut-on accepter qu’en 2014 que des adultes punissent des INNOCENTS de 3 ans et moins en les privant de nourriture sous prétexte que les parents n’ont pas payé la cantine du mois en cours.
Et voilà des enfants qui vont soit errer dans la cour d’école, soit regarder leurs copains manger sans comprendre ce qui leur arrive, car leurs parents partis travailler (et peut être pas joignable) ne peut revenir à l’école pour leur porter un repas.
Tout comme des milliers de parents cela s’est produit pour moi. Ce lundi 3 novembre les employées de cantines (des adultes : croyantes ou très croyantes pour la plus part) ont signifié à mes enfants de 3 et 5 ans qu’elles ne mangeront pas ce jour. Pas un repas supplémentaire n’est délivré par le restaurateur, même pour compenser un repas tombé par accident.
Ce sont quatre repas payés et qui n’ont jamais été servis à mes enfants pour cause de grève d’agent communaux, ou de professeurs.
Par extrapolation ce sont des milliers d’enfants à qui SERVICHEF doit des repas au moins 2 repas et qui sont restés le ventre vide. Selon la direction de la société, les remboursements ont lieu en fin d’année scolaire, c’est-à-dire juillet 2015.
Voila donc une société qui vous doit de l’argent sur les mois passés, qui vous en reprend d’autre pour le mois en cours et qui refuse de servir des repas à vos enfants et les dirigeants trouvent cela logique que des bambins de 2 ans et demi , 3 ans ,… restent sans manger.
Il est inadmissible que des petits innocents sur les bancs de l’école soient privés de nourriture à cause d’une logique économique, alors que dans le même temps de bandits et des truands ont leurs repas assurés dès le premier jour où ils franchissent les portes de la prison.
Et je me suis fais traité de « mauvais payeur » puis « mauvais père » par une employée de cette société qui pourtant me devait 6,80 € ce lundi matin .
Pour que la Martinique avance, Monsieur le Directeur de Servichef, je vous invite à revoir votre politique de privation de repas infligé à des innocents.
Peut-on considérer cette punition comme maltraitance à enfants.
Richard JEAN-MARIE